Lucien Bouchard s’insurge contre le PQ
Agence Qmi
2012-09-21 17:44:00
L’ancien premier ministre péquiste estime que les déclarations de la nouvelle ministre des Ressources naturelles manquent de clarté et préoccupent grandement l’industrie.
Lors d’une de ses premières déclarations publiques depuis sa nomination, Mme Ouellet a ébranlé l'industrie pétrolière et gazière en place au Québec en fermant définitivement la porte à l'exploration et à l'exploitation du gaz de schiste sur le territoire de la province.
« Comment comprendre le reproche de partialité adressé par la ministre aux membres du Comité, alors qu'à l'encontre de toutes les règles et de tous les usages, elle se trouve à prévenir le BAPE de sa décision déjà arrêtée de rejeter toute recommandation de sa part qui serait éventuellement favorable à l'exploitation de la ressource? » a indiqué Me Bouchard.
« De toute évidence, ce n'est pas à tourner en rond dans un processus sans fin ni à changer les règles du jeu en cours de partie que nous pourrons aboutir rationnellement et sereinement à une solution conforme à l'intérêt public, et fondée sur la rigueur scientifique ainsi que sur les avancées technologiques », a-t-il précisé.
Me Bouchard ajoute qu’il serait « imprudent d'en devancer les conclusions et encore plus téméraire de nier les innovations technologiques déjà réalisées aussi bien que la possibilité de progresser dans ce domaine ».
L’Association demande une rencontre le plus tôt possible avec le nouveau gouvernement afin d’élucider les questions soulevées par les déclarations de la ministre des Ressources naturelles.
Même si Pauline Marois a atténué ses propos, les intentions du gouvernement péquiste demeurent sans équivoque.
D’ailleurs, certaines compagnies spécialisées dans l’exploration de gaz de schiste ont été malmenées en Bourse. C’est le cas de Junex et Pétrolia qui ont vu leur action reculer de 10 et 11 % vendredi à la Bourse de Toronto.
Les entreprises quittent le Québec
Pour sa part, le président et chef de la direction de la compagnie Gastem, Raymond Savoie, mentionne qu’il est préférable d'attendre d'avoir tout le portrait avant de prendre une décision définitive.
« En Californie, par exemple, on est arrivé à la conclusion qu'on pouvait développer le gaz de schiste, a dit M. Savoie. Présentement, on est en train de le faire en Californie. Le fait que certaines personnes disent qu'ils ne voient pas comment on pourrait le faire, je pense qu'avec un peu d'ouverture d'esprit, on peut constater qu’on peut y arriver. »
Le grand patron de Gastem souligne que plusieurs entreprises spécialisées en exploration de gaz naturel ont déjà quitté le Québec en raison du manque d’ouverture des autorités.
« Le développement du gaz de schiste ailleurs en Amérique du Nord, en Colombie-Britannique, en Alberta, aux États-Unis, ça se fait ailleurs qu'au Québec actuellement », a conclu M. Savoie.