L’avocate bipolaire
Céline Gobert
2013-02-06 10:15:00
En effet, cette avocate américaine, diplômée de l’École de droit d’Harvard en 1994, vient tout juste d’être nommée avocate au sein de la Commission consultative Sandy Hook, rapporte The Careerist.
Elle rejoint ainsi les seize autres membres chargés de livrer des recommandations sur la sécurité scolaire, la santé mentale et la violence liée aux armes suite à la tuerie de Newtown où, rappelons-le, une vingtaine d’enfants âgés de six et sept ans avaient trouvé la mort sous les balles d’Adam Lanza, un tueur fou.
L’avocate, qui a longtemps lutté contre sa bipolarité, pourrait peut-être permettre à la Commission de comprendre plus précisément la façon de penser du tireur, lui-même atteint d’un trouble mental. Ou tout du moins d’offrir un point de vue alternatif et neuf sur la question.
Des Barreaux fermés
Le but de Me Flaherty est également de faire évoluer les mentalités de la communauté juridique et de briser les clichés autour de la maladie.
« Certains Barreaux imposent des obstacles inutiles à ceux qui avouent avoir été diagnostiqués comme personnes atteintes de maladie mentale. Ils émettent systématiquement l’hypothèse que vous pourriez blesser des clients ou vous montrer violent, ce qui est tout simplement faux. »
En travaillant au sein de cette Commission, l’avocate déclare pouvoir évoluer dans un environnement ouvert sur le sujet, sans avoir à dissimuler sa maladie, chose qui n’aurait pas été forcément possible dans un grand cabinet, avoue-t-elle.
« C’est ce que je suis, et j’ai besoin d’un environnement où je peux être moi-même », conclut-elle.