Campus

Le commissaire redonne

Main image

L'équipe Droit-Inc

2011-11-21 11:15:00

Les professeurs de la Section de droit civil de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa qui connaissent le professeur Roderick Alexander Macdonald, sont unanimes. Son apport à la commission Charbonneau sera précieux. Devant tant de louanges, cet ancien étudiant de la section de droit civil ne pouvait garder le silence plus longtemps...
Celui qui enseigne à l’Université McGill depuis 1979 a récemment accepté le mandat de commissaire au sein de la Commission d'enquête Charbonneau sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction.

Puisque la Commission a pris la décision de ne parler aux médias que par l’entremise de son agente de communication, Roderick Macdonald mesure chaque mot qui sort de sa bouche. « Il faut éviter toute discussion sur la commission, il y aura une conférence de presse plus tard, mais l’Université d’Ottawa n’est pas un média ordinaire alors je devrais pouvoir parler un peu », confie-t-il.

Ce que le professeur Macdonald retient le plus de son passage à la Section civile, c'est le devoir de citoyen et d'avocat
Ce que le professeur Macdonald retient le plus de son passage à la Section civile, c'est le devoir de citoyen et d'avocat
En plus d’être récipiendaire de l’Ordre du mérite de la Section de droit civil, Roderick Macdonald est reconnu pour son engagement public. « Je dirais que parmi les apprentissages de mon passage à Ottawa en droit civil, il y a le devoir de citoyen et d’avocat d’agir pour le bien public. Cet apprentissage a été source de motivation durant toute ma carrière, car cet élément clé de la formation étudiante m’habite encore. Quand on me demande d’entreprendre un projet public, je le vois comme un devoir envers la collectivité », raconte le commissaire.

D’ailleurs, c’est à Ottawa qu'il a développé son attachement pour le droit civil. « À l’époque, j’aimais particulièrement le droit des personnes et de la famille. Le cours était donné dans le style classique de droit civil et ayant été exposé exclusivement à la méthode “socratique” dans mes études précédentes, c’était fascinant de constater le contraste enrichissant d’un autre mode de pédagogie », se remémore le professeur qui enseigne le droit des sûretés depuis 1978.

Le mandat de commissaire ne sera pas de tout repos, mais Roderick Macdonald est habitué à ce genre d’exercice. « J’entreprends le travail avec humilité. Un de mes meilleurs souvenirs d’Ottawa, c’était justement d’avoir la chance de faire la connaissance de copains de classe engagés socialement et politiquement durant leurs études. Les professeurs encourageaient l’engagement social, alors c’est naturel pour moi de redonner ma contribution », observe celui qui recevra sous peu le prix d’excellence en pédagogie de l’Université McGill pour sa carrière de professeur.

Pour le doyen Grammond, Roderick Macdonald est la personne idéale pour cette mission
Pour le doyen Grammond, Roderick Macdonald est la personne idéale pour cette mission
Le doyen Sébastien Grammond affirme énergiquement que Roderick Macdonald est l’un des professeurs de droit les plus respectés du Canada. « Je suis convaincu que sa vaste expérience et son sens de l’éthique en font la personne idéale pour mener à bien cette mission avec tact et fermeté. La société québécoise lui en sera reconnaissante », souligne M. Grammond.

Le vice-doyen aux études Charles-Maxime Panaccio a connu M. Macdonald comme professeur pendant son baccalauréat à l’Université McGill. Il est catégorique à propos du nouveau commissaire. « C’est une personnalité plus grande que nature. Il est clairement un des principaux leaders intellectuels des 30 dernières années. Par son éthique de travail exceptionnelle et sa curiosité hors norme, une chose est certaine. Il ne s’en fera pas passer. J’ai lu qu’il prendra un point de vue orienté vers l’avenir plutôt qu’octroyer des blâmes aux acteurs actuels », explique M. Panaccio.

La vice-doyenne à la recherche Pascale Fournier rappelle que M. Macdonald est un pilier en matière d’accessibilité à la justice et de réforme du droit. « C’est un des fondateurs de la pensée du pluralisme juridique. Il est une source d’inspiration extraordinaire parce que le droit doit servir les citoyen(ne)s avant tout. Il nous enseignait à décentraliser le droit et à penser aux autres acteurs sociaux », témoigne Pascale Fournier.

À 63 ans, M. Macdonald est encore en bonne forme, mais il considère sage de prendre sa retraite à 65 ans. Laisser le poste de professeur à un plus jeune fait partie de sa contribution et de son dévouement envers la société. « Je sens que j’ai le devoir de prendre ma retraite pour laisser la place, mais j’espère continuer d’enseigner encore un bon bout de temps à titre de chargé de cours », confirme-t-il.

Note: cet article a été publié sur le site de la Faculté de droit de l'université d’Ottawa; il est reproduit ici l'autorisation.

3000
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires