5 leçons pour échapper aux clients manipulateurs
Theodora Navarro
2016-02-22 14:15:00
Le bonimenteur. Il n’a jamais rien fait. Ce n’est pas lui, c’est la voisine. Il n’est pas responsable, d’ailleurs il ne se trouvait même pas là. Enfin si, peut-être, quelques minutes tout au plus. Juste le temps de boire un verre d’eau. En tout cas, ça ressemblait à de l’eau. Et il est prêt à jurer qu’il ne s’est pas rendu compte que ce n’était pas de l’eau. Mais il a confiance en vous. Vous êtes « son héros », « son sauveur » et vous allez le sortir de ce mauvais pas où il s’est retrouvé bien malgré lui.
La bonne réplique : « Je suis un super-héros, je vois tout, j’entends tout, je sais tout. Allez crache le morceau, y’avait quoi dans ce verre? » S’il vous paraît trop fin pour être dupe de vos pouvoirs, contentez-vous de le remercier chaleureusement de ces bons mots puis attaquez directement par un « Ok, maintenant, dites-moi la vérité ».
Le flatteur. Il connaît tout de vous, c’en est même un peu angoissant. Il sait quelles affaires vous avez menées haut-la-main et vous abreuve de compliments les concernant. « Toi qui a su déjouer les mensonges de la victime dans l’affaire du…». Son seul objectif? Vous ralliez à sa cause en vous donnant l’illusion qu’en le défendant vous allez donner un coup de vernis supplémentaire à votre carrière.
La bonne réplique : « Je vous remercie d’avoir pensé à moi. De mon côté j’ai également pensé à vous et trouvé la personne idéale pour vous représenter… et non, ce n’est pas moi.»
Le complice. « On a bien géré en première instance toi et moi hein? Une vraie équipe ». Tant qu’à faire, il vous tutoie. Et en prime, il dit « nous » pour parler de vous, lui et vous, main dans la main. Vos réussites sont les siennes, d’ailleurs il ne se lasse pas de raconter, à votre secrétaire comme à votre associé, à quel point sa prestation a convaincu à la barre.
La bonne réplique : « Par nous, vous voulez parler de moi, c’est ça ? Maintenant, merci de passer de l’autre côté de mon bureau, sur votre chaise, à votre place. »
Le culpabilisateur. D’entrée de jeu, il joue les victimes. Sa voix chevrote. Son ton est larmoyant. Il a tout perdu. Même sa mère. Oui, encore. Vous lui devez bien ça. Il a toujours fait appel à vous. Est-ce que vous lui feriez un petit prix pour la peine?
La bonne réplique : « Et non, désolé, ce n’est pas la saison des rabais.»
Le menaçant. Il connaît « du monde ». Il vous menace à mots à peine couverts. Il dit connaître votre adresse, vos enfants. Il a le rictus sardonique et le ton tranchant. Il parle vite. Il ne demande pas, il exige. Il a le buste penché en avant, pour se donner de l’aplomb. Il ponctue sa tirade d’un « vous savez à qui vous parlez? ».
La bonne réplique : « Et vous, vous savez à qui vous parlez? »