D’acrobate à avocate!
Sonia Semere
2024-07-26 15:00:09
Après une carrière de contorsionniste au Cirque du Soleil, une avocate a lancé son propre cabinet! Rencontre.
Acrobate, journaliste ou bien avocate? Les possibilités de carrière étaient nombreuses pour Me Laïla Tremblay.
Aujourd’hui à la tête de son propre cabinet baptisé Neutra, l’avocate raconte à Droit-inc son parcours à la fois riche et passionnant.
Après plusieurs années en pratique privée, l’avocate nous confie avoir senti le besoin de lancer son propre cabinet.
Avec Neutra, elle agit comme partie neutre et impartiale spécialisée dans la prévention, la gestion et la résolution de conflits en milieu de travail.
Elle intervient également dans des dossiers de compétence provinciale et fédérale, pour des organismes privés et publics, des entreprises et des firmes professionnelles.
Ce qui l’a mené à se spécialiser dans la résolution de conflits?
« À travers les années, j’ai réalisé que mon rôle m'amenait à être dans l’adversité alors que j’estimais bien souvent que les gens pouvaient trouver une entente. J’ai toujours voulu rallier les gens d’une certaine façon ».
Si Me Tremblay traite des dossiers variés, son expérience en tant qu’athlète de haut niveau au sein du Cirque du Soleil lui sert aujourd’hui grandement.
En effet, dans certains dossiers, il est question de résolution de conflits en équipe sportive.
« La dynamique est différente d’un milieu de travail, on a un entraîneur et des athlètes… Ça me donne une sensibilité particulière car j’ai moi-même connu ce milieu ».
Une carrière d'acrobate
Plus jeune, passionnée de danse, Me Tremblay participe à de nombreuses émissions télévisées.
La Fureur, Star Academie, Juste pour rire…l’avocate enchaîne les plateaux et se fait, aisément, une place dans le milieu de la danse montréalais.
Puis, c’est le coup de foudre. Me Tremblay découvre le Cirque du soleil, véritable institution québécoise. Pendant huit ans, elle parcourt le monde entier, de la Russie à la Chine en passant par Dubaï.
D’abord contorsionniste au sein de la troupe, elle finit par devenir directrice artistique.
Le jour où il est question d’entrée à l’université, Me Tremblay veut absolument combiner son métier d’acrobate et les études.
« Quand je suis arrivée à l’Université de Montréal, on m’a dit que c’était impossible de faire les deux ».
Loin de se laisser décourager, la jeune femme toque à l’UQAM. La faculté, habituée à accueillir les étudiants aux parcours atypiques, lui ouvre grand la porte.
La suite pour Me Tremblay? À l’instar de la majorité des étudiants, celle-ci se lance dans l’impitoyable Course aux stages et décroche le précieux sésame chez Fasken.
Celle qui se passionne très vite pour le droit du travail fera ensuite un saut chez Miller Thomson.
En débutant sa carrière dans deux grands cabinets, l’avocate nous confie avoir développé une certaine rigueur pour servir au mieux ses clients.
Un perfectionnisme qu’elle a également développé durant sa carrière d’athlète et qui lui sert aujourd’hui quotidiennement dans sa pratique.