Du droit à la médecine!

Après avoir exploré le monde juridique, l’avocate de 27 ans, Justine Sara, a décidé de retourner à ses premiers amours: la médecine. Elle quitte donc son poste de chargée de cours à l’Université de Montréal pour commencer un doctorat en médecine à la même université.

Justine Sara a toujours eu un penchant pour les sciences. Après des études collégiales en sciences de la nature, elle a postulé en médecine en 2016.

« J'ai été mise sur la liste d'attente », se souvient-elle. Ce revers l'a poussée à explorer d'autres avenues, et c'est finalement le droit qui l'a captivée.

« Le côté logique du droit, similaire aux mathématiques, m'a vraiment charmé. C'était clair et précis, avec des règles à suivre. C'est ce qui m'a attirée au départ », explique-t-elle.

Un départ hésitant

Bien que le droit n'ait pas été son premier choix, Me Sara s'y est pleinement investie. Elle a trouvé sa place en tant que gestionnaire de programme chez Juripop, un organisme offrant des services juridiques abordables.

« J'aimais l'aspect académique et pédagogique du travail, mais surtout, j'aimais aider les gens », explique-t-elle. Ce besoin d'aider, profondément ancré en elle, l'a finalement poussée à se remettre en question.

Durant son temps chez Juripop, Justine Sara a eu l'occasion de travailler sur des programmes en collaboration avec des organismes de santé, comme la Fondation québécoise du cancer et Sclérose en plaques Canada. C'est là que l'idée de la médecine a refait surface.

« En parlant avec des personnes ayant des enjeux de santé, je me suis dit que je n'étais peut-être pas du bon côté du téléphone. Je devrais peut-être être dans le bureau du médecin, plutôt que dans celui de l'avocat », dit-elle.

Me Sara confie que sa passion pour la médecine a toujours été présente.

« J'ai toujours voulu aider les gens, c'est quelque chose de naturel pour moi », dit-elle. Avec le temps, cette passion a pris de plus en plus de place dans sa vie.

Le saut vers la médecine

La décision de Me Sara de passer du droit à la médecine n'a pas été prise à la légère. « C'est un processus qui a pris du temps », explique-t-elle. Au cours des deux dernières années, elle a été inspirée par des amis et des proches qui ont fait le même saut vers la médecine à un âge similaire.

« Ça m'a fait réaliser que c'était possible, que je pouvais aussi accomplir cela. Je me suis dit que si je ne l'essayais pas maintenant, je le regretterais plus tard ».

Aujourd'hui, Justine Sara se prépare à commencer ses études en médecine, mais elle ne ferme pas la porte au droit pour autant. « Je vais me consacrer entièrement à mes études en médecine, mais je ne suis pas du genre à fermer des portes », assure-t-elle.

Elle prévoit de conserver son titre d'avocate et envisage même de continuer à donner des conseils juridiques de façon bénévole ou de participer à des cliniques juridiques.

Elle ne sait pas encore comment ses compétences juridiques et médicales pourront se combiner, mais elle est ouverte aux opportunités. « Si la vie me présente une occasion de faire une différence en utilisant mon bagage juridique, je ne dirai pas non », dit-elle avec assurance.