Faire semblant peut mener loin!
Jean-Francois Parent
2019-02-04 14:15:00
En fait, un professionnel d’expérience qui s’y connaît dans un domaine sera souvent angoissé face à un nouveau défi, qui le sort de sa zone confort.
C’est normal, et c’est surtout utile : plonger dans l’aventure sans penser qu’on s’en tirera les doigts dans le nez tient les sens en alerte.
Mais s‘empêcher d’aller vers la nouveauté parce qu’on estime ne pas avoir l’expérience nécessaire peut nuire. Et vous confiner à la routine, tout en empêchant votre pratique de gravir un autre échelon.
Saisir les occasions
Au contraire, « faire semblant » permet de saisir les occasions au bond, et surtout de plonger dans l’inconnu en dépit de ses carences—réelles ou imaginées…
« Faire semblant » qu’on s’y connaît, dans un nouveau domaine de pratique par exemple, permet de se doter de la bonne posture mentale pour y arriver.
Attention, on ne fait pas semblant qu’on est le meilleur, on prétend plutôt pour soi-même que l’on est la bonne personne pour affronter l’inconnu.
Cela arrive beaucoup aux professionnels qui veulent embrasser de nouveaux horizons, car faire semblant peut donner un nouvel élan à une carrière.
Faire semblant est un état d’esprit, et un outil, et non pas une supercherie.
Se propulser dans un rôle pour lequel on n’est pas tout à fait prêt, avec l’humilité de tirer profit des erreurs, c’est « faire semblant ».
Ceux qui ont l’impression que leur carrière ou leur pratique tourne en rond arrivent à rebondir en battant en brèche ce que d’aucuns assimilent au syndrome de l’imposteur, consistant à ne pas se croire suffisamment qualifié en dépit de son expertise. Il faut faire « comme si » on savait ce qu’on faisait et envoyer valser le syndrome de l’imposteur aux orties.
Changer son image
D’ailleurs faire « comme si » est souvent recommandé par les thérapeutes, peut-on lire dans le magazine Psychology Today. Une prescription basée sur l’idée que d’émuler la personne que l’on souhaite devenir permet de développer la personnalité nécessaire.
Cela dit, pour que « faire semblant » fonctionne, il faut vraiment miser sur un talent que l’on possède déjà, mais qu’on serait trop timoré pour démontrer par exemple.
Il ne sert à rien de prétendre s’y connaître en fiscalité transfrontalière si tout ce qu’on a fait c’est d’agir comme 3e sous-fifre pour l’équipe de fiscalité du cabinet, par exemple.
Il s’agit plutôt de ne plus se laisser inhiber par l’attente « du bon moment » pour agir.
Le tout, c’est d’être prêt à changer vous-même, plutôt que de tenter de changer l’image que les autres ont de vous.
Parajuriste
il y a 5 ansParlez-en à François Bugingo!
Anonyme
il y a 5 ansRecherchiste à R-C, à l'abris des regards ?
Chauffeur de chenillettes pour un sous-traitant de la Ville de Montréal ?
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