Quelles compétences pour réussir en tant que parajuriste?
Nadia Agamawy
2024-03-26 14:15:11
Les parajuristes assument un rôle essentiel en apportant un soutien précieux aux avocats. Droit-inc s’est entretenu avec une parajuriste pour discuter du métier.
Bien que la voie vers cette carrière puisse varier, une formation formelle est souvent recommandée pour acquérir les compétences nécessaires.
La plupart des aspirants parajuristes entreprennent un diplôme d’études collégiales (DEC) ou une attestation d’études collégiales (AEC), une formation qui s’étale généralement sur trois ans. Ces études ne soient pas obligatoires, elles sont « fortement recommandées ».
« Avoir des études en techniques juridiques est toujours mieux vu par les cabinets » puisque cela offre une base solide pour comprendre les tenants et aboutissants du système juridique, souligne Mme Stefany Perreault, administratrice à l’Association canadienne des parajuristes.
Une fois la formation terminée, un stage de plusieurs semaines est généralement effectué pour acquérir une première expérience pratique.
Cependant, outre l’éducation formelle, certaines compétences sont indispensables pour exceller en tant que parajuriste. De par son expérience dans ce métier, Mme Perreault met en avant trois compétences en particulier.
Communication et facilité d’expression
La communication claire et concise est une compétence essentielle pour les parajuristes, précise Mme Perreault. En tant qu’intermédiaires entre les avocats et d’autres membres du personnel juridique, les parajuristes doivent être capables de transmettre des informations de manière efficace.
Cela implique non seulement la capacité à comprendre les besoins et les préoccupations des clients, mais aussi à articuler clairement les étapes du processus juridique, les exigences documentaires et les échéances pertinentes.
De plus, lorsqu’ils travaillent en étroite collaboration avec les avocats, les parajuristes doivent être capables de synthétiser et de résumer des informations souvent complexes.
Curiosité et esprit d’investigation
Le domaine du droit est en constante évolution, avec de nouvelles lois et procédures émergentes régulièrement. Selon Mme Perreault, une curiosité abondante et un esprit investigateur et inquisiteur sont des qualités cardinales pour réussir dans ce métier.
Autrement dit, les parajuristes doivent être animés par une soif intellectuelle et un désir d’être à l'affût des derniers développements juridiques. « Ça fait six ans maintenant que je fais ça et j’ai l’impression que plus je patauge, plus je me rends compte que je connais peu car il y a tellement de nouvelles choses à apprendre », note Mme Perreault.
Ainsi, cette curiosité devrait également être accompagnée de capacités avancées en recherche.
Organisation et souci du détail
D’après Mme Perreault, l’organisation et le souci du détail sont également des compétences fondamentales pour tout parajuriste. En raison de la nature complexe des affaires juridiques, une gestion efficace des documents et des échéances est essentielle pour assurer le bon déroulement des dossiers et des procédures.
Étant souvent responsables de la mise à jour et de l’organisation des documents juridiques en interne, les parajuristes doivent être capables de retrouver rapidement et facilement des informations pertinentes à tout moment. Tout cela requiert une méthodologie rigoureuse, une attention méticuleuse et un grand sens de l’organisation pour pouvoir gérer la quantité de documents et les échéances souvent serrées.
Enfin, Mme Perreault explique qu’au cours de ses études et de ses débuts professionnels, elle était souvent interrogée sur le choix de ne pas devenir avocate, en particulier avec une formation de trois ans. Pour elle, les deux professions sont très distinctes, quoique complémentaires. « On ne devient pas parajuriste parce qu’on ne veut pas être avocat, c’est juste tout différent », souligne Mme Perreault.
En d’autres termes, c’est l’exercice du métier de parajuriste qui la passionne et lui « apporte de la joie » au quotidien.