Un premier diplôme d'études supérieures en jurilinguistique en Amérique du Nord... à Montréal!
Florence Tison
2020-06-18 10:15:00
Le DESS a été conçu pour être offert entièrement en ligne, et ce bien avant les circonstances actuelles de la COVID-19. Il vise à fournir une formation spécialisée aux futurs et actuels professionnels du droit, des affaires et de la traduction. C’est un peu comme une double formation bilingue en droit et en langue!
« Quand on veut publier quelque chose, une annonce, un texte de loi, un jugement, un contrat, les conventions en général, tout ça tourne autour de la jurilinguistique », souligne le spécialiste en jurilinguistique et professeur universitaire à la retraite Jean-Claude Gémar, qui a agi en consultant dans la création du nouveau DESS.
« C’est le travail de la langue sur le droit en quelque sorte, ou la rencontre des deux à un moment donné », poursuit M. Gémar, lui-même juriste et linguiste.
Le programme de 30 crédits peut être complété en aussi peu que deux ans (six sessions consécutives) ou être suivi sur une période prolongée (maximum de quatre ans).
Savoir écrire : important pour la carrière d’un avocat et celle d’un futur magistrat
Pour les avocats, maîtriser la rédaction de textes juridiques dans les deux langues peut être particulièrement pratique, et même formidable pour sa carrière si on vise la magistrature, indique M. Gémar, qui a donné le cours de rédaction de jugements aux juges nouvellements nommés à la Cour supérieure pendant 20 ans.
« La plupart des juges qui sont nommés à la Cour supérieure ont suivi cette formation. Tous ces juges ont tous ou presque fait une carrière remarquable, dont l’ancienne juge en chef du Québec (Me Nicole Duval Hesler), le juge Clément Gascon, le juge Richard Wagner, la liste est longue de tous ces juges qui se sont retrouvés à la Cour d’appel, et dont certains sont partis à la Cour suprême! »
Au-delà des ambitieux qui visent la magistrature, le DESS est tout indiqué pour se perfectionner dans le maniement des deux langues, la rédaction, « et des deux matières également : la common law et notre droit civil », commente M. Gémar.
L’intérêt pour les langues est bien sûr important.
« Ceux qui sont intéressés veulent en savoir toujours plus, approfondir leurs connaissances et rédiger de meilleurs jugements » croit M. Gémar.
Pour en savoir davantage sur le nouveau programme de McGill, c’est par ici!
Une séance d’information aura par ailleurs lieu mardi le 1 juillet à midi par webinaire.