«Nous devons être des experts en solutions»
Emeline Magnier
2015-12-17 15:00:00
L'avocate a été pendant quatre ans administratrice au sein du Jeune Barreau de Montréal (JBM), avant d'en devenir la présidente en 2012-2013. Maman de trois jeunes enfants, dont deux jumeaux, elle confie que même si elle représente un défi, la conciliation travail-famille est possible à coup d'organisation. La preuve…
Expliquez-nous ce qui vous a conduit vers le droit …
Au départ, je voulais me diriger vers le journalisme ; je suis donc allée en communication au Cégep. Au fil des études, je me suis rendue compte que les journalistes couvraient souvent des sujets d'actualité liés au droit. Pour l'université, j'ai hésité entre droit et journalisme et j'ai choisi la première option en me disant que ça me servirait toujours. J'ai entamé mon bac avec l'esprit ouvert et je me suis rapidement passionnée pour le droit et je le suis toujours ! Par la suite, j'ai rapidement su que j'irai en pratique privée. En deuxième année, j'ai participé à la course aux stages, je voulais intégrer un grand bureau pour pouvoir toucher à plusieurs domaines de pratique et ainsi faire un choix éclairé.
Pourquoi avoir choisi d'orienter votre pratique en droit du travail ?
Pendant la course, j'ai été recrutée par Heenan Blaikie, un bureau où le droit du travail occupait une place importante. J'ai vite été impliquée dans des dossiers dans ce domaine et ça m'a tout de suite intéressée. Le droit du travail permet de desservir une clientèle très variée et de répondre à un grand nombre de problématiques. C'est un domaine spécialisé mais qui offre un grand éventail de sujets. Il permet aussi d'accompagner le client tant en matière de conseil que de litige.
Vous avez choisi de vous joindre à Langlois lors de la dissolution de Heenan Blaikie. Comment avez-vous fait votre choix ?
La dissolution de Heenan a surpris toute la communauté juridique. C'était difficile mais il fallait se concentrer sur l'avenir. Nous avions des clients à desservir et des obligations déontologiques à rencontrer. Pour la première fois en douze ans, j'ai dû me poser la question : où vais-je ? C'était clair pour moi : je voulais poursuivre en pratique privée et intégrer un cabinet qui répond à mes valeurs. J'ai rencontré André Sasseville en entrevue sans savoir à quoi m'attendre et tout s'est fait de façon très naturelle. Avant la fin de la rencontre, je savais que ce serait ici. On a parlé dossiers, clientèle et expertise, mais avant tout, ce sont les gens qui comptent. C'est pour ça que j'ai choisi Langlois.
Parlez nous un peu de votre pratique et de votre clientèle…
Je dessers une clientèle dans le secteur municipal, de la santé et des services sociaux, manufacturier et universitaire. Je m'occupe de la rédaction de contrats de travail, de politiques d'entreprises. Je représente aussi des employeurs devant les tribunaux administratifs pour des cas de congédiement, harcèlement psychologique ou à la suite d'une plainte de discrimination à la Commission des droits de la personne. J'effectue aussi des détachements chez le client pour pourvoir à un besoin ponctuel, comme une surcharge de travail.
Ma pratique est divisée entre le conseil et le litige et j'aime vraiment les deux. En matière de conseil, il faut toujours trouver la solution la plus adaptée au client, nous devons être des experts en solutions. Le litige requiert beaucoup de préparation notamment avec les témoins. Bien souvent, c'est la première fois qu'ils viennent devant un décideur et il faut leur vulgariser la procédure et les mettre en confiance.
Vous avez été administratrice et présidente du Jeune Barreau de Montréal. L'implication c'est important quand on est jeune avocat ?
Dès le début de ma pratique, j'ai développé un intérêt pour l'implication. Le fait d'avoir été la présidente d'une association telle que le JBM m'a permis de rencontrer beaucoup de personnes, ça a été une expérience marquante qui a certainement contribué à faire de moi l'avocate que je suis aujourd'hui. Je dirais aux jeunes avocats qu'il faut s'investir dans leur carrière dès le départ en prenant toutes les occasions, élargir leur réseau et s'impliquer. Ça prend du temps mais ce qu'on reçoit en retour est exponentiel, ça ouvre beaucoup de portes.
Anonyme
il y a 9 ansMarie Cousineau est un modèle et une inspiration extraordinaire pour les jeunes avocates (voire même les moins jeunes!). Brillante, ultra-agréable à côtoyer, super leadership : chapeau Marie!
MHB
il y a 9 ansCommentaire tout à fait partagé! Bravo, Marie!
Avocat
il y a 9 ansJe suis d'accord.
Il faut être en mode solution.