Les priorités des conseillers juridiques
Céline Gobert
2013-05-13 13:15:00
Des chiffres qui ne surprennent pas Me Richard Sabbagh, président de l’Association division Québec et conseiller juridique principal chez Bell, vu ce qu’il se passe actuellement au Québec et au Canada.
« Ce n’est pas pour rien que le gouvernement provincial passe la loi sur l’intégrité en matière de contrats publics, dit-il, ou que le Canada adopte la loi sur la corruption d’agents publics étrangers. Le gouvernement implante des lois pour contrer la corruption.»
Les compagnies, selon Me Sabbagh, doivent alors elles-mêmes s’ajuster en conséquence.
« On peut le voir lorsque certains organismes gouvernementaux, telle qu’une ville, bannit certaines entreprises ou firmes de soumissionner à des appels d’offres futurs en raison du comportement de certains de leurs employés», dit-il, se référant probablement à ce que l’on a pu voir récemment chez certaines firmes de génie-conseil.
Vie privée
Derrière l’éthique et la conformité, on trouve également les changements gouvernementaux et réglementaires (à 81%), ainsi que la protection de la propriété intellectuelle (75%) parmi les notions chères aux conseillers juridiques.
La priorité accordée à la protection de la vie privée, quant à elle, devient de plus en plus importante selon le sondage puisque 69% des conseillers juridiques la citent comme enjeu majeur au cours des douze derniers mois.
« Je suis d’accord, dit Me Sabbagh, les compagnies doivent faire de plus en plus attention à la fois à la protection de l’information de leurs clients et à celle de leurs propres employés. Les pirates informatiques sont de plus en plus créatifs.»
Dés lors, explique-t-il, la priorité du conseiller juridique est de protéger cette information, pour que personne ne puisse accéder de manière illicite aux renseignements de leurs clients.
« La loi anti-spam, prévue pour début 2014, aura un effet majeur sur la protection des informations des clients puisque les compagnies ne pourront plus communiquer comme elles veulent avec ces derniers. Elles devront leur demander leur autorisation.»