Charles Spector de FMC : le « Karaté Kid » qui veut conquérir New York !

Rene Lewandowski
2007-05-25 13:05:00
Ces temps-ci, il a un nouveau défi devant lui. Depuis septembre 2006, il a quitté ses fonctions d’associé-directeur du bureau de Montréal pour revenir à la pratique du droit, et surtout pour prendre les commandes du bureau newyorkais. L’objectif ? Développer les affaires de Fraser Milner dans la jungle newyorkaise.
De cinq à sept jours par mois, il s’envole donc en direction de Big Apple, pour y établir des contacts et obtenir d’importants mandats pour le cabinet.
Droit-inc.com s’est entretenu avec ce « Karaté kid » de 48 ans.
Charles Spector : Essentiellement, du développement d’affaires. Nous sommes une douzaine d’associés des bureaux de Montréal, de Toronto et d’Ottawa à se relayer. Nous rencontrons des cabinets newyorkais dans le but d’obtenir des mandats impliquant des sociétés canadiennes. Car, de plus en plus, on se rend compte que presque tous les dossiers transitent par New York.
Droit-inc.com : Que voulez-vous dire ?
Charles Spector : Lorsqu’une compagnie française ou asiatique veut acquérir une firme canadienne, le premier réflexe de son cabinet d’avocats est de contacter un grand bureau de New York, qui à son tour relaye le dossier à un cabinet canadien. Il faut donc être sur place pour maximiser les chances d’être considéré.
Droit-inc.com : Et ça marche ?
Charles Spector : Absolument. En quelques mois, nous avons obtenu plusieurs gros mandats provenant de grands cabinets newyorkais. Par exemple, lorsque la française Linedata a voulu acquérir une entreprise canadienne, elle a contacté le bureau parisien de Jones Day. Et comme nous avions établi de bonnes relations avec Jones Day, nous avons obtenu le mandat !
Droit-inc.com : Plusieurs de vos concurrents canadiens sont établis à New York et y pratiquent le droit. C’est dans vos intentions de les imiter ?
Charles Spector : Il y a plusieurs façons de faire. Torys a fusionné il y a quelques années avec un cabinet newyorkais et pratique autant le droit canadien qu’américain. Osler est bien établi avec une quarantaine d’avocats. Mais d’autres cabinets n’ont qu’un pied à terre pour développer leurs affaires. Pour l’instant, c’est notre modèle, mais nous évaluons la possibilité d’embaucher des avocats à plein temps. Cela va dépendre de la conjoncture et de la réaction du marché. Si c’est rentable, nous irons de l’avant.