Le centenaire de Lavery

Emeline Magnier
2013-09-09 15:00:00
Un anniversaire qui a permis aux membres du bureau de se rassembler dans une ambiance agréable et décontractée, autour d'un barbecue organisé vendredi 6 septembre près de la Place Ville Marie.
C'est dans cet état d'esprit convivial que Me McCarty nous reçoit, en toute simplicité, portant un jean décontracté, plus adapté à un barbecue que son habituel costume-cravate, explique-t-il.
Cette étape est l'occasion de se remémorer l'histoire du cabinet, de regarder ce qui a été fait mais aussi et surtout, de préparer les années qui suivent.
Une croissance prudente

"Nous nous situons dans un créneau unique, en proposant les services d'un grand bureau avec la flexibilité d'une plus petite structure", explique l'avocat.
Il souhaite poursuivre et consolider la croissance du cabinet mais de façon prudente, en axant notamment sur le recrutement et la rétention des jeunes talents. "Faire d'eux des futurs associés est une priorité pour moi", explique Me McCarty
Pourtant, il précise que le bureau n'est pas en phase de recrutement actif en tentant de débaucher des avocats d'autres bureaux ."C'est plutôt nous qui sommes approchés", souligne l'avocat.
Malgré la tendance à l'élargissement international de certains concurrents, pas de fusion nationale ou internationale en vue pour Lavery. Même si cette option n'est pas exclue, ce n'est pas un objectif primordial.
"Il faudrait trouver le bon partenaire, pour offrir le meilleur match possible", indique l'associé directeur.
Mais alors, comment atteindre cet objectif de croissance?
"Nous restons à l'affût de nouveaux domaines de droit à développer", explique Me McCarty, citant en exemple le droit de l'environnement, domaine qui fut couvert par le cabinet dès le début des années 80.
Ce qu'il souhaite laisser derrière lui?
Un cabinet avec une position plus forte, encore plus solide économiquement et plus visible sur le marché du Québec et du Canada. "Nous devons nous faire mieux connaître par la population d'affaire au Canada."
L'œil du client

Il accèdera au rang d'associé en 1987 au sein du groupe de droit des affaires et pratiquera également en droit de l'environnement.
En 1997, il quitte la pratique privée pour occuper le poste de vice-président Affaires juridiques chez Imperial Tobacco où il restera jusqu'en 2012. "J'avais besoin d'autres défis, je n'ai pas peur du changement", explique l'avocat.
Ses fonctions lui ont permis d'acquérir un avantage précieux. “J’ai été le client, je comprends donc mieux ce qu’il attend et son souci de la qualité", dit-il.
Lavery, c'est un fit naturel pour lui qui a quitté le monde de l'entreprise en début d’année pour occuper le poste d'associé directeur. "Les parachutages sont rares, mais dans mon cas c’est différent, j'avais déjà été là avant", explique-t-il.
Et dans 100 ans?
Interrogé sur la pratique du droit dans 100 ans, Me McCarty lance à la blague que les avocats ne seront peut-être plus utiles.
Avec plus de sérieux, il est plus optimiste."On aura toujours besoin de juristes pour pousser les affaires", souligne-t-il.
Plus de virtuel et d'électronique, c'est une certitude. Quant à aller plaider depuis la Lune, c'est une autre histoire…