Être performant grâce au bon stress!
Mario Charette
2013-11-08 14:15:00
Si nous nous sentons en mesure de réaliser les tâches dans le temps disponible, cette stimulation nous donne énergie et accentue notre focus. Si nous avons l’impression cependant que nous ne pourrons pas y arriver, la stimulation devient source d’angoisse, et la pression ou le stress deviennent excessifs.
Le stress excessif est devenu un des grands maux de notre siècle. Beaucoup d’entre nous ont trop de responsabilités et manquent cruellement de temps pour les rencontrer. Le stress excessif se traduit alors par la perte de concentration, un sentiment constant de fatigue, une grande irritabilité et ce que je nomme le syndrome de la poule sans tête, c’est-à-dire le fait de courir dans tous les sens pour essayer de tout faire sans jamais y parvenir.
Notre corps ne peut maintenir longtemps un niveau de stress excessif. Inévitablement, la pression devra tomber et nous tombons souvent avec elle, épuisés ou pire, malades.
Le stress en quantité excessive est donc néfaste. Il est par conséquent désirable d’éviter de se trouver sous la pression d’un trop grand nombre de tâches ou d’une tâche que nous ne sommes pas en mesure d’accomplir.
Le bon stress rend efficace
Ce qu’on dit moins, c’est que le manque de stress est lui aussi problématique. En effet, lorsque la pression n’est pas assez forte, nous perdons notre focus et notre motivation, nous avons l’impression de manquer d’énergie, nous nous mettons à rêver et à bailler aux corneilles au lieu de faire notre travail. Nous cessons d’être efficaces.
Un niveau minimal de stress est donc nécessaire pour bien réaliser nos tâches et fonctionner normalement. Quand la pression est trop basse, nous ne performons pas au niveau dont nous sommes capables. Le « bon stress » est donc le niveau de pression qui nous permet d’être au sommet de notre efficacité mais sans devenir excessif. Le stress, c’est comme l’alcool, c’est une bonne chose en quantité raisonnable.
Le niveau de pression acceptable n’est pas le même pour tout le monde. Certains d’entre nous sont plus tolérants au stress que d’autres et il leur en faut beaucoup avant que la pression ne devienne excessive. L’important est de trouver le niveau de stress qui vous permet de fonctionner au maximum de vos capacités personnelles.
Comment conserver un bon stress ?
1. D’abord, demandez-vous si vous avez toutes les compétences nécessaires pour accomplir vos tâches. Sinon, il est évident que la pression deviendra vite trop forte. Comblez les lacunes de vos compétences augmentera considérablement votre tolérance au stress.
2. Écoutez votre corps. C’est là un cliché, mais notre organisme nous prévient bel et bien lorsque le stress devient trop grand. Un sentiment de fébrilité, l’irritabilité et les difficultés de concentration sont parmi les indices les plus importants.
3. Identifiez clairement ce qui rend le stress excessif pour vous. Quelles sont les tâches qui vous amènent au-delà de votre niveau personnel de tolérance? S’il s’agit des responsabilités familiales, c’est là qu’il faut agir plutôt que d’essayer de changer votre situation au travail.
4. Demandez l’aide dont vous avez besoin. Si vos tâches sont trop nombreuses et la pression trop grande, un superviseur compétent s’en rendra compte de toute façon. Discutez ensemble des solutions possibles pour alléger votre charge de travail.
5. Trouvez une activité qui vous permet d’évacuer la pression en vous. Certains personnes apprennent à méditer, d’autres vont nager deux fois par semaine, quoi que ce soit qui vous aide.
Mario Charette, c.o. est consultant en gestion de carrière depuis 18 ans. Il a eu l'occasion d'aider des centaines de jeunes et de moins jeunes à prendre des décisions adéquates et à gérer leur carrière. Il est connu pour sa grande connaissance du marché du travail et des formations. Sa chronique "De bon conseil" , au Journal Métro, porte sur les débouchés de formation et sur l'avenir des emplois. On peut communiquer avec lui sur Twitter à @marioco2 et sur LinkedIn