D’avocat à président d’un organisme de bienfaisance
![Main image](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/11016__Fabrice_Vil2300.jpg)
Emeline Magnier
2013-10-02 15:00:00
![Me Fabrice Vil est co-fondateur et président de P3P.](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/11016__Fabrice_Vil2.jpg)
Jusqu’à tout récemment, il pratiquait en litige chez Langlois Kronström Desjardins, qu’il avait intégré en novembre 2007.
Très impliqué dans la lutte contre l’abandon et l’échec scolaire, il a reçu en 2012 le prix de l’avocat de l’année dans la catégorie Pro Bono/Implication sociale de l’Association du Jeune Barreau de Montréal. En 2013, il a été finaliste du Fellowship d'Echoing Green, une organisation américaine qui soutient à travers le monde les entrepreneurs sociaux les plus prometteurs.
Engagement à temps plein
L’engagement de l’avocat vient de prendre une autre tournure, alors qu’il a décidé d’arrêter sa pratique pour se consacrer à l’action de P3P. Manifestation d’un choix personnel, cette décision se présentait aussi comme une nécessité pour atteindre les objectifs fixés par l’organisme.
“Pour provoquer un réel changement social, ça prend des efforts et des ressources qui exigent une attention quotidienne. Daniel Germain, le fondateur du Club des petits déjeuners, m'a marqué lorsqu'il m'a dit qu'on ne peut pas changer le monde à temps partiel”, explique Me Vil.
Entraîneur de basket-ball pour des jeunes de niveau secondaire pendant plus de 10 ans, l’avocat a indiqué que sa pratique d’avocat chez LKD lui a permis de se préparer aux fonctions qu’il occupera au sein de Pour 3 Points.
« Le niveau de préparation nécessaire pour toutes les étapes d'un dossier de litige est ce que je retiens principalement de mon parcours chez LKD. J'ai eu la chance de travailler avec des avocats qui m'ont permis de réaliser à quel point le succès dépend de la préparation, et je tente d'appliquer au jour le jour cet apprentissage comme dirigeant d'organisme », précise-t-il.
Pleins phares sur les entraîneurs
![Les jeunes de l'organisme P3P.](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/11016__p3pjeunes.jpeg)
« La recherche démontre que les entraîneurs représentent les adultes les plus importants pour les jeunes athlètes, après leurs parents», mentionne-t-il.
Il souhaite assurer que les entraîneurs possèdent les outils nécessaires pour exploiter le pouvoir et l’influence qu’ils exercent sur les jeunes qu’ils entraînent.
"Il y a de plus en plus de littérature qui démontre que c'est le caractère d'un enfant, plus que ses habiletés cognitives, qui détermine sa capacité à réussir. Les entraîneurs sont dans une situation privilégiée pour bâtir le caractère de leurs jeunes, mais il faut leur apprendre à le faire.” souligne l’avocat.
De l’aide aux devoirs, en passant par le mentorat et les conférences données par des joueurs de niveaux universitaires, l’organisme collabore avec les programmes du Réseau du sport étudiant du Québec et vise à fournir des ressources et services complémentaires.
Plusieurs autres membres du Barreau prennent part à l’action de P3P, dont Me Mathieu Halpin, qui a exercé pendant huit ans chez Stikeman Elliott, Me Rose-Mélanie Drivod, avocate en droit criminel chez Schurman Longo Grenier, et Me Alexandre Bien-Aimé, tous membres du conseil d'administration depuis les débuts de l'organisme.