Fitzgibbon chez Osler!
Sonia Semere
2024-11-20 15:00:55
Après la blonde, la job! Nul doute que l’ancien Super ministre du Québec a des atomes crochus avec les avocats. Droit-inc a discuté avec la nouvelle Super recrue d’Osler…
La nouvelle est tombée ce mardi 19 novembre dans un communiqué finement préparé par les équipes d’Osler.
Près de trois mois après son départ du ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon rejoint le cabinet en tant que conseiller spécial.
« L’expérience approfondie de Pierre au sein du gouvernement et du monde des affaires apporte une expertise inestimable dont nos clients et avocats pourront tirer parti alors qu’ils naviguent les défis à venir en termes de développement économique au Québec et à l’échelle nationale », a déclaré Sandra Abitan, associée directrice du bureau de Montréal d’Osler.
Rappelons qu’avant de rejoindre le parti politique Coalition avenir Québec, Pierre Fitzgibbon a été une figure importante du milieu des affaires. Il a travaillé de 2002 à 2007 pour le Groupe Banque Nationale.
De 2007 à 2014, il a été président et chef de la direction d’Atrium Innovations, une entreprise spécialisée dans le développement, la fabrication et la commercialisation de produits de santé nutritionnelle.
Au cours de sa carrière, il a également siégé aux conseils d'administration d'entreprises publiques et privées, notamment la Caisse de dépôt et placement du Québec, WSP, Héroux-Devtek, Groupe Transcontinental, Cycle Capital Management, Neptune Technologies, Lumenpulse et Arianne Phosphate.
Son arrivée au sein d’un cabinet d’avocats, les défis et les opportunités dans le milieu de l’entreprenariat…Pierre Fitzgibbon confie à Droit-inc tous les enjeux autour de sa nomination.
Après une riche carrière en politique, vous arrivez chez Osler aujourd’hui. Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre le cabinet?
Ça n’aura échappé à personne que je viens du domaine des affaires. J’ai travaillé dans plusieurs entreprises et j'ai eu l’occasion de diriger des entreprises.
Et puis, j'ai été ministre de l’économie. Je voulais donc continuer à travailler avec les entreprises du Québec.
Osler, je les connais depuis très longtemps. Dans mon ancienne vie, j’ai eu l’opportunité de travailler avec des membres de l’équipe. J'étais même ici quand ils ont célébré l'ouverture du bureau à Montréal, il y a maintenant 20 ans.
Je trouvais intéressant de me joindre à eux parce que, d'une part, je vais pouvoir facilement aider leurs clients existants dans des sphères où j'ai un intérêt et une expérience. D'autre part, il y a des projets que j'ai le goût de faire notamment au niveau de la transition énergétique.
Justement, quel va être votre rôle concrètement? Comment comptez-vous intervenir au sein du cabinet?
Je ne serai pas un lobbyiste. C'est très important de le mentionner parce que les règles éthiques sont très claires.
Mon rôle va être d’intervenir quand les sociétés veulent développer leur stratégie. Je vais les aider à patauger dans cet environnement qui n’est pas toujours évident.
On le sait, quand les entreprises consultent un cabinet, bien souvent, ce n’est pas juste pour le côté légal, c'est vraiment global. Je vais donc pouvoir offrir des services corollaires.
Je compte plutôt être dans le côté stratégique et l’aspect financement mais aussi sur le développement vis-à-vis de l'international.
Côté expertise, comment comptez-vous mettre à profit votre expérience dans les domaines de l'innovation et de la transition énergétique?
Ce qu’on réalise, c’est que les entreprises ont besoin de faire du maillage entre elles. Souvent, elles n'ont pas les ressources pour le faire.
Elles se posent beaucoup de questions : Qui sont les autres joueurs? Comment est-ce qu'on fait le maillage?
Je pense qu'aujourd'hui, c'est vraiment complexe et qu’on ne peut pas tout faire seul. Il faut vraiment le faire en partenariat.
Encore une fois, je ne fais pas de lobbying mais je connais beaucoup d’entreprises. Si j'ai un projet spécifique sur lequel je travaille dans la transition énergétique et que les gens veulent un contact avec une entreprise spécifique, j'ai les contacts.
Mon travail, ce n'est pas d'exécuter mais de bien m'assurer que les projets puissent se faire et avoir le bon financement. Je me vois un peu comme la colle qui peut mettre des morceaux ensemble.
Vous expliquez ne pas vouloir faire de lobbying mais comment comptez-vous tirer profit de votre expérience en politique sans mélanger vos deux carrières?
Je pense qu'il y a des règles qui sont très strictes au niveau de l'éthique. On ne peut pas faire du lobbying directement aux instances gouvernementales dans les ministères où on a été impliqué, et c’est une bonne chose.
En revanche, je peux travailler pour aider les sociétés à comprendre comment le système fonctionne.
Ce qui est sûr, c’est que les règles sont très claires. Osler est en contact avec la commissaire de l'éthique pour s’assurer que tout se passe bien.
Finalement, quelle touche personnelle souhaitez-vous apporter au cabinet?
Je n'ai pas la prétention de vouloir changer toute la stratégie d'Osler mais je pense que je peux permettre d'avoir une plus grande portée sur la clientèle.
L’idée est de pouvoir aider des entreprises québécoises à être sur des lieux internationaux.
Et puis, il faut regarder de très près ce qu’il va se passer aux États-Unis avec le nouveau gouvernement. Les Américains jouent un rôle important dans le volume commercial au Québec et au Canada.
Il faut donc se faire aimer des Américains, il faut leur rappeler que nous sommes des partenaires et non pas des compétiteurs. Sur ce point, je peux aider grâce à mon expérience en politique.
Pour terminer, auriez-vous un message à faire passer aux entreprises et entrepreneurs du Québec?
Je pense que d'avoir accès à des ressources, des services et des compétences s’avère primordiale. L’entrepreneur doit vraiment être ouvert, il faut qu’il prenne le temps de choisir ses conseillers, que ce soit au niveau juridique, financier ou dans les ressources humaines.
Il ne faut pas avoir peur de consulter et de faire confiance. La confiance se développe mutuellement. C'est un chemin qui est très complexe tant d’un point de vue financier que du côté humain…
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