Nouvelle VP à l’ABC
Theodora Navarro
2016-02-18 08:30:00
« À un mois des élections, il n’y avait plus de candidat. J’ai pris quelques jours pour réfléchir, faire le tour de mes soutiens et demander l’accord de mon employeur actuel. Je n’ai pas fait de campagne, pas rencontré les gens. Je n’avais plus le temps, et c’est ça qui est vraiment déconcertant. »
Son mandat débutera donc en septembre 2016. Me Michèle Moreau prendra le poste de deuxième vice-présidente de l’ABC pour relever des défis qu’elle connaît déjà. « Je suis redevenue présidente de la division Québec et je suis impliquée depuis très longtemps dans ses missions.»
Objectifs et missions
Écouter les gens et tenir compte des requêtes des actuels et futurs membres est son objectif pour sa mission au sein de l’ABC. « Une nouvelle gouvernance se met en place, je vais être vice-présidente puis présidente durant le dernier tiers de son application, mon principal mandat va donc être celui-là ! »
Selon elle, le défi de l’ABC est de donner envie aux avocats de faire partie de l’ordre, puisque l’inscription y est volontaire, à commencer par les avocats québécois, dont le barreau, très proactif, offre déjà bien des avantages.
C’est un défi de taille, mais la deuxième vice-présidente de l’ABC en a relevé d’autres. Diplômée d’un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal, Me Moreau est devenue avocate en 1990. Après avoir été directrice adjointe du Service des relations du travail de l’UQAM durant 11 ans, elle fonde en janvier 2009 Pro Bono Québec, réalisant ainsi son voeu d’un meilleur accès à la justice. Continuant sur cette lancée, elle crée en mars 2011 le Centre de justice de proximité du Grand Montréal, puis devient en 2013 directrice générale de l'Institut canadien d'administration de la justice, son employeur actuel.
La volonté d’améliorer les choses
Être une vice-présidente et future présidente québécoise sera-t-il donc un atout pour convaincre le public québécois? « Être un président québécois est souvent un atout quoi qu’il arrive, cela a pu se constater par le passé avec mes prédécesseurs, souligne Me Moreau. Déjà, nous sommes bilingues, ensuite nous pratiquons et maîtrisons le bijuridisme, ce qui est un avantage face à d’autres provinces qui ne pratiquent qu’en common law.»
Pour elle, l’ABC regorge de personnes qui ont la volonté de changer et d’améliorer réellement les choses. « Mon dada à moi, vous le savez, c’est l’accès à la justice, et le Barreau Canadien sera sûrement un bon véhicule pour faire valoir mes idées. »