Une avocate des artistes… chez Copibec!
Julien Vailles
2017-05-24 08:30:00
Qu’est-ce que Copibec? La Société québécoise de gestion collective des droits de reproduction est un organisme à but non lucratif qui sert d’intermédiaire entre les éditeurs de textes littéraires et ceux qui souhaitent utiliser ou reproduire ces textes. La société gère donc les droits de reproduction. C’est elle qui permet à ceux qui le désirent d’utiliser ces droits, que ce soient des enseignants qui veulent reproduire un passage d’un livre pour leurs élèves, ou une entreprise privée qui cherche à se servir d’un extrait.
À titre de conseillère juridique, la tâche de Me Massicotte inclut donc la révision de contrats de licences; elle est aussi fréquemment consultée afin de répondre à des questions pointues en droit d’auteur. « Il peut arriver, disons, qu’un éditeur de manuel scolaire veuille reproduire un extrait d’un traité autochtone, et me demande quelles sont les implications juridiques à cet égard », illustre l’avocate.
Une bonne marge de manœuvre
En dehors de Me Massicotte, il n’y a qu’une seule autre avocate chez Copibec; il s’agit de Me Frédérique Couette, la directrice générale de l’entreprise. Or, comme celle-ci est généralement affairée à la gestion de l’entreprise, Me Massicotte se retrouve, à proprement parler, la seule conseillère juridique. « J’ai donc une bonne marge de manœuvre dans ma pratique! » se réjouit-elle.
Le droit n’était pas la première option de Me Massicotte : elle a commencé par compléter un baccalauréat en musicologie à l’Université de Montréal. Si elle avait effectivement beaucoup de musiciens dans son entourage, ce sont davantage l’histoire et plus largement, ce qui entourait la musique qui l’intéressait. Elle s’est donc lancée dans un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion d’organismes culturels; c’est d’ailleurs là qu’elle a rencontré Me Daniel Payette, qui est devenu son mentor.
Par la suite, elle a décidé de poursuivre pour terminer en 2008 sa maîtrise en administration des affaires (MBA). Tout en travaillant comme gestionnaire de plusieurs petites entreprises, elle a achevé son baccalauréat en droit à l’Université du Québec à Montréal en 2015. L’année suivante, elle complétait la formation professionnelle du Barreau et débutait son stage.
Sa pratique découle d’une vocation de longue date, dit-elle. « J’ai toujours voulu faire du droit des artistes! Il a simplement fallu qu’une porte s’ouvre au bon moment! » conclut l’avocate.