Abolir la prescription pour les agressions sexuelles ?

Jean-Francois Parent
2017-12-19 13:15:00

Dans un avis déposé mardi, à l'Assemblée nationale, portant sur les problèmes causés par l'imposition de délais dans les cas d'agression, la protectrice du citoyen remet en question leur existence. « L’existence même d’un délai maximum est-elle justifiée? Qui sont les victimes pour qui le passage de trois décennies est encore trop bref pour leur permettre d’exercer leurs droits? », demande-t-on dans l'avis publié mardi.
« S’il est un domaine où le facteur temps doit être aboli, c’est bien dans ce contexte précis où la souffrance s’étale dans le temps et fige souvent la capacité de rebond », insiste Marie Rinfret.
En abolissant « toute prescription pour les recours civils en cas d’agression sexuelle, de violence subie durant l’enfance ou de violence d’un conjoint ou d’un ex-conjoint », on veut envoyer un message clair « qui affirme que les agressions sexuelles, la violence conjugale et la violence à l'endroit des enfants sont inacceptables et que les victimes peuvent être entendues, quel que soit le moment où elles exercent les recours qui s’offrent à elles ».
Actuellement, on calcule le 30 ans à partir de la prise de conscience d'une agression. Ce délai peut cependant débuter bien après la prise de conscience, lorsque la victime était mineure au moment de la prise de conscience—le délai commence donc à 18 ans, ou encore si la victime, quel que soit son âge, peut démontrer qu’elle était dans l’impossibilité d’agir malgré cette prise de conscience.
L'avis émet plusieurs recommandations qui plaident pour « l’abolition de tout délai de prescription pour ce type de recours » et « la mise en place d’une rétroactivité sans limites de temps ».
Le Gros Roger
il y a 7 ansBon, ben ça a l'air qu'on est rendu là... Prochaine demande, l'abolition de la présomption d'innocence. Après tout, si la victime l'a affirmé, tsé. Je suis quinquagénaire mais parfois regrette de ne pas être octogénaire. Je risque d'assister à tout ça !!
Anonyme
il y a 7 ansEt que dit-on à tous les justiciables qui sur le plan financier se sont fait "fourrer d'aplomb", dans un contexte dépourvu de violence physique mais où il était tout aussi difficile pour eux de faire valoir leurs droits?
Prescription de 3 ans en matière commerciale et 50 ans pour tout le reste?
Anonyme
il y a 7 ansIls veulent aussi rouvrir les jugements passés en force de chose jugée.
Abolissons les tribunaux, tant qu'à y être.
JB
il y a 7 ansMoi aussi je regrette que vous ne soyez pas octogénaire...
Anonyme
il y a 7 ansPourquoi arrêter là! Abolissons toute prescription! Imaginez toute la business que ça va amener aux avocats. Des heures de travail facturables juste pour essayer de se figurer ce qui a bien pu se passer il y a 62 ans entre un fournisseur (fusionné 3 fois depuis) et son client, ou encore entre deux voisins avec les successions d'impliquées.
Kaching!
ANONYME
il y a 7 ansQuels commentaires odieux
Un peu plus et je les traiterais de commentaires de 'mononcle'
Il ne faut pas avoir subi les actes et gestes des agresseurs et les conséquences pour le reste d'une vie pour proférer pareilles insanités
Dans ce genre de cas, le seul écoulement du temps ne devrait en aucun cas dédouaner l'agresseur
Prétendre que ne pas imposer de prescription en ces matières équivaut à abolir la chose jugée!
Justement ces choses n'ont jamais été jugées
Non vraiment, parfois mes savants confrères semblent manquer de sensibilité et de jugement...
Anonyme
il y a 7 ansAu delà des commentaires exagérés, la prescription est de 30 ans à partir de l'apparence du préjudice, suspension pour impossibilité d'agir.
La vérité est que la saine administration de la justice requiert ce qui s'avère être un minimum. Avec toute la publicité actuelle, il semble difficile de croire qu'une victime aurait un motif légitime de ne pas agir à l'intérieur des délais.
Aanonyme
il y a 7 ansBon alors, peut être lorsque vous aurez eu devant vous en entrevue un père de famille dans sa cinquantaine qui avoue pour la première fois de sa vie avoir été violé comme enfant, vous comprendrez. Entre temps, prière de vous taire.
FL
il y a 7 ansOn parle de prescription du recours civil ici. Jusqu'à nouvel ordre, c'est le système de droit criminel qui punit les méchants et pas les tribunaux civils.
Pour ce qui est du discours outragé, ce n'est pas l'endroit approprié pour ça - c'est pour celà que le créateur a créé la section "commentaires" du journal de Montréal.
Anonyme
il y a 7 ansEuh, c'est pour ça qu'il y a l'impossibilité d'agir. Point de vue informé... mais pas en droit de toute évidence...
Anonyme
il y a 7 ansSérieusement, allez lire le rapport. Elle demande vraiment que les jugements du passé soient rouverts. Pas très crédible comme recommandation.