Action collective contre une résidence pour personnes âgées
Marie-ève Buisson
2023-11-15 10:15:00
Le 2 avril 2020, Filomena Greco est vue par un médecin qui émet une hypothèse d’hépatite virale probable. Le 17 avril, elle se soumet à un test de dépistage de la COVID-19 qui est négatif.
Le 23 avril, Antonio Capobianco est informé que sa mère se retrouve dans une zone froide afin de ne pas entrer en contact avec des patients ayant la COVID-19.
Le 25 avril 2020, Filomena Greco est testée positive à la COVID-19. Elle reste dans la même chambre et ce, même si elle a un diagnostic positif. Elle décède du virus le lendemain.
Dans la demande d’action collective, on apprend que des employés auraient appris par hasard qu’ils devaient porter le masque N-95 pour travailler auprès des étages COVID-19. De plus, plusieurs d’entre eux auraient reçu des masques qui ne respectaient pas la grandeur recommandée par le « fit test ».
Une préposée aux bénéficiaires aurait même été forcée d’entrer au travail et ce, malgré le fait qu’elle était en attente d’un résultat à un test de dépistage à la COVID-19.
Selon le demandeur, la résidence aurait aussi procédé « fautivement et négligemment » au transfert de résidents positifs à la COVID-19 de la zone chaude vers les étages situés en zone tiède et froide de « façon chaotique, sans matériel de protection adéquat et sans planification ».
Un rapport d’intervention de la CNESST rapporterait d’ailleurs de nombreux manquements dans l’application des mesures de prévention et contrôle des infections par la défenderesse et ses préposés.
Dans cette action collective, le groupe représente:
« Toute personne ayant résidé à la Résidence Angelica à tout moment à partir du 13 mars 2020 au 30 juin 2020, ainsi que leur conjoint, leur(s) aidant(s) naturel(s), leurs enfants et leurs petits-enfants, de même que les héritiers et ayants droit des résidents décédés ».
L’avocat représentant Antonio Capobianco et les membres du groupe est Me Patrick Martin-Ménard du cabinet Ménard, Martin, Avocats.
Le requérant réclame donc une somme de base de 40 000 $ pour les résidents de la Résidence Angelica en compensation de la détresse psychologique qu’ils ont subie, de l’atteinte à leur intégrité, sûreté et dignité ainsi qu’à la détérioration de leur santé physique, psychologique et cognitive.
Il demande aussi 2500 $ aux enfants des résidents, 500 $ aux petits-enfants et 1000 $ additionnels pour les aidants naturels.
A
il y a un anAmbulance chaser.
Anonyme
il y a un anUn parmi d'autres ... c'est souvent les mêmes noms et visages qui reviennent dans les recours collectifs, surtout ceux en matière d'agression sexuelle et protection du consommateur.