Affaire PKP c. Lacombe: de nouvelles preuves dévoilées !
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Julien Vailles
2017-09-06 07:46:00
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Dans cette saga - digne d’un téléroman - l’ancien chef du Parti québécois et président de Québecor, Pierre-Karl Péladeau, poursuit Daniel Lacombe pour 322 000 $. Il se fait à présent opposer une contre-poursuite par ce dernier.
Rappelons les faits : après son divorce d’avec Julie Snyder, M. Péladeau a débuté une relation avec Marie-Christine Couture. Il était toujours en couple avec elle lorsqu’elle s’est enlevé la vie à son domicile, en octobre 2016. M. Lacombe est l’ex-conjoint de Mme Couture, avec qui il a eu deux enfants.
M. Péladeau reproche à cet ex-conjoint d’avoir orchestré une vendetta contre lui dans le but de détruire sa nouvelle relation. Il aurait ainsi envoyé des messages menaçants et dégradants avec l’intention de lui nuire. Pis, il se serait allié avec Mme Snyder pour rendre la vie la plus misérable possible pour le nouveau couple, notamment en remettant à Mme Snyder un ordinateur de Mme Couture rempli d’informations personnelles, lit-on dans la demande originale.
Ce n’est pas tout : pour les funérailles de Mme Couture, M. Péladeau, inquiet par le comportement de M. Lacombe, aurait engagé une firme de sécurité privée. Enfin, M. Lacombe a dévoilé au quotidien La Presse des détails que M. Péladeau considère comme privés, lesquels détails ont été publiés. L’ancien chef du Parti québécois reproche donc à Lacombe d’avoir fautivement médiatisé certains faits, d’où la poursuite pour atteinte à la vie privée.
Contre-poursuite
M. Lacombe réplique donc par une demande reconventionnelle, où il réclame lui-même 60 000 $. En fait, quand il s’est aperçu que Mme Couture vivait une relation extraconjugale avec PKP, ce dernier n’a jamais daigné lui répondre, malgré ses nombreuses demandes, et a préféré le discréditer publiquement, dit la demande reconventionnelle.
M. Lacombe y déclare avoir rencontré Mme Snyder non pas pour nuire au couple, mais pour avoir plus d’informations sur la relation entre PKP et sa conjointe. Il dit avoir ainsi appris que les relations extraconjugales entre M. Péladeau et Mme Couture duraient depuis 2014.
Il dit aussi que les informations médiatiques ayant circulé sur la relation entre M. Péladeau et Mme Couture ne lui sont pas imputables, et lui sont même préjudiciables puisqu’elles étalent sa relation de couple. Quant aux frais de sécurité privés, ils étaient inutiles, car totalement injustifiés, martèle M. Lacombe.
Des conversations électroniques révélés en procès
De plus, en étalant dans sa poursuite les accusations de voies de fait contre lui, alors qu’elles n’étaient pas prouvées, M. Péladeau a inutilement nui à la réputation de M. Lacombe, et non l’inverse, dit celui-ci.
En effet, M. Lacombe, parallèlement à ces événements, subissait son procès criminel pour voies de fait contre Mme Couture. Il a finalement été acquitté de ces accusations.
Or, dans le cadre de ce procès, M. Lacombe dit avoir obtenu plusieurs éléments de preuve de la poursuite, notamment des enregistrements de conversations téléphoniques entre M. Péladeau et Mme Couture. Il dit voir clairement dans ces conversations que M. Péladeau tentait de monter un dossier contre lui, alors qu’il ne lui avait même jamais parlé.
À la lumière de ces éléments, M. Lacombe exige maintenant de pouvoir réinterroger M. Péladeau avant le début des procédures, qui comprennent à présent, outre la demande originale de 322 000 $, la demande reconventionnelle de 60 000 $, en réparation des dommages moraux que M. Lacombe allègue avoir subis.
Des procédures mouvementées
Rappelons par ailleurs que M. Péladeau est toujours en instance de divorce d’avec Julie Snyder. C’est d’ailleurs dans la cadre de ces procédures qu’il n'aurait pas payé les 92 000 $ d’honoraires professionnels réclamés par son ancienne avocate Anne-France Goldwater. Me Goldwater justifie le montant élevé de ces honoraires par la complexité du dossier, notamment à cause des « autres recours » dans lequel M. Péladeau est impliqué…