C’est la guerre entre Québecor et Martin Cauchon
Martine Turenne
2018-02-21 16:30:00
Les avocats impliqués dans le dossier sont Mes François Fontaine et Julie Carlesso, de Norton Rose Fulbright qui représentent Québecor.
L’aide accordée aux quotidiens de l’homme d’affaires Martin Cauchon, ancien député et ministre libéral, serait non seulement illégale mais aussi électoraliste, selon une requête déposée à la cour.
Québecor possède entre autre Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec. Groupe Capitales Médias possède six quotidiens régionaux: Le Quotidien, Le Nouvelliste, Le Soleil, Le Droit, La Tribune et La Voix de l’Est. Ils appartenaient tous à la famille Desmarais.
Québecor estime qu'en octroyant ce prêt de façon discrétionnaire, le gouvernement a abusé du pouvoir que lui confère la Loi sur Investissement Québec, rendant ainsi cette décision illégale, tout en créant, estime l’entreprise médiatique, un dangereux précédent en démocratie au 21e siècle.
Favoritisme flagrant
« Compte tenu de l'importance de maintenir l'indépendance des médias face au gouvernement, tout investissement de ce dernier afin de soutenir la presse écrite doit être exceptionnel, normé et appliqué de façon uniforme », dit le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, qui estime que « c'est tout le contraire que nous constatons ici. Le gouvernement a procédé, quelques mois à peine avant la prochaine campagne électorale, de manière abusive en accordant (...) une aide financière à un groupe de presse donné. Alors qu'une telle situation exigeait le plus haut niveau de transparence, pareille façon de faire relève de l'arbitraire le plus total et du favoritisme le plus flagrant. »
Dans sa demande, Québecor souligne que dans la Loi sur Investissement Québec, une aide gouvernementale est prévue pour la réalisation de projets qui présentent un intérêt économique important pour le Québec . « Or, le projet de transformation numérique de GCM ne présente ni l'envergure, ni le potentiel, ni les retombées nécessaires pour en faire un projet présentant un intérêt économique important pour le Québec », selon Québecor.
« L'aide consentie à Groupe Capitales Médias rate la cible à tous les égards », conclut Pierre Karl Péladeau.
Anonyme
il y a 6 ansAu PQ son action était entravée par les "belles-mères", alors que dans le privé il a les coudées franches pour attaquer le camp libéral.
Anonyme
il y a 6 ansSes média n'ont même plus besoin de faire semblant d'être objectif. Ils peuvent louanger le patron et tirer à boulets rouges sur ses adversaires.
En passant, ça c'est le mec qui, en tant que député, demandait de l'aide du gouvernement pour que les studios Mels demeurent sous contrôle québécois alors qu'une société qui n'était pas dans son comté voulait les acheter. Une filiale d'une certaine Québecor...