Cour supérieure : interdire la chicha n'est pas raciste
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Theodora Navarro
2016-09-26 11:13:00
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Le café Jounieh avait ainsi évoqué une violation de la Charte canadienne des droits et libertés pour cause de discrimination sur la base de la race ou de l'origine ethnique. Le juge Duprat avait interprété les arguments du plaignant en mentionnant que le Ministère ciblait « un aspect culturel d’un groupe minoritaire ». Un argument qui, selon le juge, n’a pas de valeur dans la présente affaire.
Ouvert en 2005, le café Jounieh bénéficiait d’un droit acquis et avait donc pu poursuivre ses activités comme salon de chichas. Mais en 2014, incapable de renouveler son bail, le café a déménagé, pour réouvrir dans un nouveau local. En déménageant, il aurait perdu son droit acquis.
Me Patricia Chamoun, qui représente le café Jounieh, souligne une différence d’interprétation. Pour le plaignant, ce droit acquis est personnel alors que selon le juge, il est relié au lieu. Elle a confirmé que l’affaire allait être portée en appel.