Décès de l’avocate d’un procès historique
Didier Bert
2021-12-16 10:15:00
C’est au décès de son mari, en 1972, que Jacqueline Viau Fitzgibbons s’est lancée dans des études en droit, à l’âge de 43 ans. Elle est devenue membre du barreau de l’Ontario en 1978.
Sa carrière restera marquée par son rôle d’avocate de la défense dans le premier procès qui s’est tenu entièrement en français en Ontario.
Un an plus tôt, les militants du mouvement ''C’est l’temps'' avaient revendiqué le droit à des services en français. Ils refusaient de payer les contraventions unilingues anglaises, ce qui a valu à plusieurs d’entre eux de passer quelques jours en prison.
À force de pressions, le procureur général de l’Ontario, Roy McMurtry, a décidé d’autoriser la tenue de ce premier procès en français dans la province.
La carrière de Jacqueline Viau Fitzgibbons a été abrégée quand elle a été frappée d’un AVC en 1981.
Elle se tourne alors vers les arts, en particulier le pastel. Elle expose ses peintures et ses œuvres sont présentées sous forme de cartes de souhait et de calendriers.
Jacqueline Viau Fitzgibbons laisse dans le deuil ses trois filles à qui elle a transmis « sa curiosité insatiable ainsi que son goût du beau sous toutes ses formes : la lecture, la musique classique, le ballet, les arts, les études, le ski ainsi que le jardinage », indique l’avis de décès. Elle laisse aussi trois petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.
Paul
il y a 3 ansIncroyable de lire une telle chose : avoir le droit de faire un procès en français au Canada! En Ontario. Seulement en 1978! Imaginer l’inverse au Québec: s’il était impossible de faire un procès en English. La levée de boucliers, on crierait au racisme anti Québec…. Au Canada, parler français c’est être citoyens de seconde zone. Et ensuite on nous reproche de protéger notre langue. Heureusement qu’il y a la loi 101 et la loi 96.