Des avocats en scène : histoires de criminalistes
Gabriel Poirier
2020-09-15 13:15:00
Pour souligner leur travail, ainsi que leurs bons coups, Droit-inc vous présente certaines de leurs histoires.
Un bénévole obtient… 100 heures de travaux communautaires
Un bénévole de 68 ans, dont l’identité n’est pas dévoilée, a écopé de 100 heures de travaux communautaires.
La raison?
L’homme, qui œuvre pour un organisme chargé d’accueillir des accusés, a plaidé coupable à des accusations de falsification de documents, au palais de justice de Chicoutimi devant le juge Pierre Lortie, révèle ''Le Quotidien''.
Le sexagénaire, attendri par un accusé, a en effet accepté de le couvrir et d’affirmer qu’il avait bel et bien complété ses travaux communautaires alors que c’était faux.
Le procureur Me Michaël Bourget a d’ailleurs semblé dénoncer les agissements du bénévole de 68 ans.
« On se fie à ces personnes pour que les peines que le tribunal rend soient purgées, c’est assez grave », a-t-il affirmé selon ''Le Quotidien''.
Le juge Lortie a semblé aller dans cette direction, tout en soulignant le parcours sans faute du sexagénaire.
« C’est un peu décourageant, surtout lorsque je vois un bon monsieur au parcours sans tache comme vous devant moi », a-t-il avancé, toujours selon ''Le Quotidien''.
L’avocat de l’accusé, Me Luc Tourangeau, a précisé de son côté que son client n’a jamais commis ce genre de faute par le passé.
L’homme de 68 ans devra réaliser ses travaux communautaires dans le courant des prochains mois.
90 jours de prison pour une fraude contre sa mère
Guylaine Mongrais a notamment écopé d’une peine de 90 jours de prison. La dame a en effet fraudé sa mère atteinte d’Alzheimer, entre 2016 et 2017.
« La pondération des facteurs aggravants et atténuants dans le contexte d’un passage à la Cour douloureux, accentué par la médiatisation, conduit le tribunal à imposer une peine de 90 jours de prison », a déclaré le juge Pierre Lortie, d’après ''Le Nouvelliste''.
Ce faisant, il a rejeté la proposition du procureur de la Couronne, Me Julien Beauchamp-Laliberté, qui privilégiait une sentence de douze mois de prison ferme.
Le magistrat a évoqué les spécificités du cas de Guylaine Mongrais pour justifier sa décision. Il a notamment permis à l’accusée de purger sa peine les fins de semaine pour lui permettre d’assumer ses obligations financières.
De son côté, l’avocat de la défense, Me Maurice Biron, a réclamé un sursis de sentence ou une peine inférieure à 90 jours de prison.
Les remontrances d’un juge
Le juge Jean Beaulieu, de la Cour du Québec, n’a pas mâché ses mots.
Le magistrat s’est montré critique envers le témoignage de Jean-Marie Bergeron, un ramancheur qui a été déclaré coupable d’agression sexuelle au palais de justice de Val-d’Or, récemment.
« Monsieur n’est pas crédible, son récit est décousu et invraisemblable, sa mémoire lui revient pour justifier certains gestes, tandis que les victimes ont témoigné avec modération et objectivité. Sans se connaître et sans s’être parlé avant le procès, leurs récits ont plusieurs similitudes. Elles ont dit la vérité, rien ne vient miner leur crédibilité », a expliqué le magistrat selon ''Le Citoyen''.
L’homme de 67 ans a écopé d’une peine de deux ans moins un jour de prison, suivant une suggestion de peine commune de la procureure, Me Tania Bélanger, et de l’avocat de la défense Me Francis Germain.
Me Bélanger, qui a fait équipe avec Me Claudia Carbonneau, a semblé se satisfaire de cette décision.
« C’est ce qu’on cherchait depuis le début; c’est important de protéger les gens qui font confiance aux professionnels qu’ils consultent », a notamment déclaré l’avocate, indique ''Le Citoyen''.
Anonyme
il y a 4 ansC'est comme ça que ça commence une "histoire de criminalisse"!
Bonyienne!