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Drame à Maniwaki : il manque de constable, dit une ex-juge

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Delphine Jung

2018-02-01 10:15:00

Une ancienne juge assure que cela fait longtemps qu’un deuxième constable est demandé au palais de justice de Maniwaki...
Palais de justice de Maniwaki
Palais de justice de Maniwaki
Un jeune homme de 18 ans lutte toujours pour sa vie, ce matin, dans un centre hospitalier de Gatineau, après avoir reçu une balle à la tête. Elle aurait été tirée par un constable spécial, hier, au palais de justice de Maniwaki, à la suite d’une altercation qui a dégénéré. Le constable est aussi toujours hospitalisé après avoir reçu un coup à la tête.

Un immense gâchis qui aurait pu être évité, déplore la juge à la retraite Nicole Gibeault, qui était au micro de TVA Nouvelles.

Elle connait très bien ce palais de justice dans lequel elle a siégé plus de 20 ans. Elle reconnaît aussi l’endroit où le drame a eu lieu.

« C’est évident que c’est un espace restreint et la sécurité devrait être au premier plan, mais ce que je constate c’est qu’il n’y avait qu’un seul constable spécial. Tous les autres sont des agents de sécurité et ne sont pas formés à ça. On a toujours dit que ça prend deux constables spéciaux au minimum », explique-t-elle.

« Je comprends que c’est une histoire d’économie de coût d’avoir des agents de sécurité plutôt que des constables spéciaux, mais aussi longtemps que je me souvienne, on a toujours demandé deux constables spéciaux à Maniwaki, pour assurer la sécurité du public, des juges, des témoins, des accusés, des avocats », déplore-t-elle.

Le BEI enquête

Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) enquête sur ce violent affrontement.

Selon le BEI, l'incident est survenu vers 13 h. Le jeune homme aurait « réussi à s'emparer du bâton télescopique du constable spécial et lui en aurait asséné un coup sur la tête ». L'employé du palais de justice aurait alors empoigné son arme et aurait tiré sur le civil.

La Sûreté du Québec a d'abord dépêché des enquêteurs sur place, mais le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a annoncé qu'il prenait l'enquête en charge.

Huit enquêteurs du BEI enquêteront sur les événements, aidés par deux techniciens en identité judiciaire du Service de police de la Ville de Montréal.

Une vidéo choquante

Un témoin a filmé une partie de la scène et a diffusé la vidéo sur Facebook. Attention avant de la visionner, puisque les images sont choquantes.



Selon l'auteur de cette vidéo, le jeune prévenu est sorti pour fumer une cigarette et les agents de sécurité ne l'ont pas laissé faire. Il serait alors devenu violent. D'après ce que l'on peut voir sur la vidéo, un agent de sécurité a de la difficulté à le maîtriser.

« L'agent de sécurité a sorti son arme et a dit (à l'homme) d'arrêter de bouger et de rester au sol. Je ne sais pas ce qui s'est passé à ce moment-là, mais je crois qu'(il) a bougé. Je suis parti à courir, parce que j'ai compris qu'il y avait une arme dans la pièce, j'ai couru en filmant et, juste au moment où je suis arrivé, il y a eu un coup de feu au niveau de la poitrine proche de la tête », a rapporté le témoin, qui se dit sous le choc.

« J'ai juste cette image dans la tête et j'en shake encore », a-t-il poursuivi.

Avec Radio-Canada
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1 commentaire
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    Il manque surtout un minimum de compétence et de courage
    Un constable spécial incapable de maitriser un jeune de 18 ans pas particulièrement musclé? Ok...on va dire qu'il a fait ce qu'il faut et qu'il a été malchanceux.

    Mais avec un total de 5 intervenants mâles adultes de 35-45 ans ne souffrant visiblement d'aucune déficience physique, il n'y avait aucune raison pour qu'au moins 3 d'entre eux regarde le spectacle au lieu de prêter mains forte aux deux autres, et échouent à maitriser le "dividu de race", comme disait Marc Labrèche dans son imitation de Claude Poirier.

    Ce niveau d'incompétence est affligeant!

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