Échanges musclés entre Dupuis et Me Gallant

La Presse Canadienne
2013-11-07 11:44:00

M. Dupuis était notamment réticent à répondre au sujet d'un autre entrepreneur qu'il a aidé en poussant son dossier auprès du Fonds de solidarité de la FTQ, Jean-Marc Daigle, et qui concernait un investissement dans un club Med.
Après que la commission ait dû prendre une pause de cinq minutes pour que l'avocat de M. Dupuis lui parle, ce dernier a admis que M. Daigle lui avait payé un voyage tous frais payés d'une semaine au Club Med de Columbus, à lui et à son épouse, du 5 au 12 décembre 2008.
M. Dupuis a soutenu qu'il ne s'agissait pas de vacances offertes en cadeau, mais qu'il voulait ainsi aller constater de visu le chantier de l'éventuel investissement du Fonds de solidarité. "On a visité les lieux pour voir les investissements à faire", a justifié M. Dupuis.
La commission a toutefois fait entendre un extrait d'écoute électronique dans lequel M. Dupuis admet lui-même, après, qu'il revient d'une semaine de vacances.
Arsenault se dit menacé par Dupuis

"Il (Dupuis) a commencé à me menacer qu'il allait sortir public et qu'il allait me faire sauter comme président de la FTQ", rapporte M. Arsenault à son conseiller Audette.
"Ce que je vais faire aujourd'hui Gilles, c'est de l'appeler et de l'enregistrer".
Son conseiller en conclut que Jocelyn Dupuis lui fait "des menaces", du "chantage" et qu'il est "un hostie de bandit". Il croit que Dupuis "est sous la pression pas à peu près", qu'il est "pogné avec les Hells; il a fait des promesses à ces gars-là, les Hells ou la mafia, et il n'est pas capable de les tenir, alors c'est pour ça qu'il est sur les nerfs de même".
Le conseiller Audette dit à M. Arsenault qu'il doit passer pour celui qui a fait le ménage qui aurait dû être fait avant et celui qui a mis Dupuis à la porte.