Enquête liée à la nomination d’un juge à la Cour suprême
Radio -Canada
2019-04-17 10:15:00
L’enquête sera diligentée pour donner suite à deux plaintes reçues par le commissariat, précise son porte-parole Tobi Cohen.
« Nous allons enquêter sur les organisations qui sont assujetties à la Loi sur la protection des renseignements personnels, y compris le Bureau du Conseil privé et le ministère de la Justice.»
En mars dernier, en pleine controverse sur l‘affaire SNC-Lavalin et le retrait du portefeuille de la Justice à l’ex-ministre Jody Wilson-Raybould, La Presse canadienne rapportait un différend entre Mme Wilson-Raybould et le premier ministre Justin Trudeau bien avant que n’éclate le scandale qui embarrasse le gouvernement fédéral.
Citant des sources confidentielles, l’agence de presse expliquait alors que l'ex-ministre de la Justice et procureure générale Jody Wilson-Raybould aurait recommandé à la tête de la Cour suprême un juge qui s’était déjà montré critique envers l’institution, notamment pour sa façon d’interpréter la Charte des droits.
Et ce serait là la véritable raison qui aurait poussé le premier ministre Trudeau à retirer le ministère de la Justice à Jody Wilson-Raybould, selon La Presse canadienne.
Selon les mêmes sources citées par La Presse canadienne, c’est le juge Glenn Joyal, de la Cour du Banc de la Reine du Manitoba, que Jody Wilson-Raybould a proposé pour le plus haut tribunal du pays.
Le juge Joyal, qui avait été nommé à ce poste par l'ancien premier ministre conservateur Stephen Harper en 2011, est sorti de sa réserve pour expliquer les raisons du retrait de sa candidature, invoquant des raisons personnelles, liées à l’état de santé de son épouse.
Mme Wilson-Raybould, qui s’est refusé de commenter l’objet des fuites, a toujours soutenu avoir été rétrogradée en raison de sa résistance aux pressions du bureau du premier ministre dans le dossier SNC-Lavalin.