Étudiant en droit et PDG d’une compagnie!
Mathieu Galarneau
2020-01-14 15:00:00
Sinistar agit comme courroie entre des victimes de sinistres, leurs assureurs et des fournisseurs de logements temporaires qui peuvent les héberger alors que leur habitation est remise en ordre.
Toute cette histoire a débuté lorsque Alexis Vertefeuille croise une amie de longue date dans un Bureau en gros.
« Elle me raconte que sa mère est victime d'un incendie et que ça fait deux mois qu'elle vit à l'hôtel. Je ne pouvais pas croire que des gens demeuraient six mois à l'hôtel en attendant la reconstruction de leur maison », explique-t-il.
« J'avais une maison meublée et équipée disponible. Je suis donc entré en relation avec sa mère, puis ses assureurs. C'est là que j'ai signé mon premier contrat de relocalisation. Je me suis dit que je pourrais en offrir plus. De fil en aiguille, je meublais des logements, je trouvais des fournisseurs, et ça a grandi petit à petit », poursuit-il.
Cela fait déjà quatre ans que Sinistar grandit petit à petit, comptant maintenant six employés, dont deux à temps plein au siège social à Montréal.
Un hyperactif à distance
Si le siège social est à Montréal, le président fondateur, lui, est à Québec, alors qu’il complète son baccalauréat en droit et débutera l’école du Barreau en janvier. M. Vertefeuille a aussi complété une session d’étude de droit à Strasbourg, l’hiver dernier. Comment combine-t-il son parcours scolaire avec ses ambitions d’entrepreneur?
« Je n'ai pas Netflix, et je ne regarde jamais la télévision! Si je ne fais pas du droit, je travaille sur mon entreprise. C'est ma passion. J'ai hâte de finir mes devoirs pour faire ça! »
Il explique également que son travail pour Sinistar peut se réaliser aisément via courriel ou par téléphone, et il n’a donc pas à être présent tous les jours au bureau.
De plus, il côtoie plusieurs notions de droit chez Sinistar. « La formation juridique, c'est une formation complète qui te donne beaucoup d'outils dont t'as besoin en entrepreneuriat. Mon entreprise a un côté très juridique : on fait des cessions de créances, il y a des contrats de bail, de sous-bail, des ententes avec des fournisseurs... »
Bien qu’il soit trop tôt pour lui pour fermer la porte à une carrière en droit, il avoue que les affaires l’intéressent grandement à l’heure actuelle. Il débutera un MBA en septembre prochain, à la même université.
D’ailleurs, il a déjà de grandes ambitions pour son entreprise.
« Notre objectif est d'être en mesure de relocaliser tout le monde au Canada. On veut se développer dans toutes les grandes villes canadiennes », conclut-il.