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Feu vert à la seconde action collective contre les frères de Sainte Croix

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La Presse Canadienne

2017-09-28 07:00:00

Plusieurs d’entre eux sont accusés de sévices sexuels à l’endroit de leurs jeunes pensionnaires...
La Cour d'appel du Québec
La Cour d'appel du Québec
La Cour d'appel du Québec a donné le feu vert, jeudi, à une deuxième action collective contre la Congrégation de Sainte-Croix pour des sévices sexuels commis par certains de ses frères.

La Cour d'appel a ainsi infirmé le jugement rendu en août 2015 par la Cour supérieure, qui, selon le porte-parole du regroupement des victimes, Sébastien Richard, aurait pu avoir « une portée catastrophique » pour les autres actions collectives de ce genre.

En entrevue avec La Presse canadienne, Sébastien Richard a également tenu à souligner que l'oratoire Saint-Joseph est cette fois inclus dans la liste d'institutions mises en cause - selon lui une première pour un sanctuaire catholique de cette envergure.

La première action collective se limitait à trois institutions exploitées par les frères de Sainte-Croix, soit le Collège Notre-Dame de Montréal, le Collège Saint-Césaire, en Montérégie, et l'école Notre-Dame de Pohénégamook, dans le Bas-Saint-Laurent.

À son issue, la congrégation s'était engagée dans une entente hors cours à verser jusqu'à 18 millions $ en compensation à 206 victimes.

Une quarantaine d'autres victimes se sont manifestées après l'annonce du règlement à l'amiable, d'où cette seconde action collective qui a été élargie à d'autres établissements, dont les cégeps Marie-Victorin et Saint-Laurent.

Oratoire Saint-Joseph
Oratoire Saint-Joseph
M. Richard souligne que l'oratoire Saint-Joseph, qui figure au jugement aux côtés de la Province canadienne de la Congrégation de Sainte-Croix, relève directement du Vatican.
« Ce serait d'autant plus gênant que le pape Benoît XVI a canonisé le frère André, fondateur de l'oratoire Saint-Joseph! », a-t-il lancé.

Il signale par ailleurs que le temps presse, alors que la plupart des victimes ont un âge plutôt avancé. « Ce sont aussi des gens qui ont gardé le silence très longtemps, trop longtemps », a-t-il déploré.

Certaines sont même décédées depuis le début de cette seconde procédure en 2013, s'est-il désolé, accusant la congrégation d'avoir « tout fait pour faire traîner la sauce ».

Il dit espérer que l'attention médiatique incitera encore d'autres victimes à aller de l'avant.

La Congrégation de Sainte-Croix n'a pas pu être jointe par La Presse canadienne.
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