GM fait appel à Osler, BCF ratisse large
Gilles Des Roberts
2022-09-20 15:00:00
General Motors est en pleine transition énergétique et recherche des capitaux à la hauteur de ses ambitions. Le constructeur automobile a mis en place un montage financier de 35 milliards de dollars US pour l'électrification de ses véhicules et tout indique que le gouvernement canadien sera appelé à faire une contribution.
À cet effet, il a retenu les services de Michael Fekete, associé au bureau de Toronto d'Osler, pour faire des démarches auprès des dirigeants du Fonds canadien pour l’innovation pour négocier une participation. Me Fekete est surtout connu pour représenter les intérêts de Microsoft au Canada et il est également leader national de l’innovation d’Osler.
Le gouvernement canadien s’est déjà engagé à la hauteur de 259 M$ auprès de General Motors pour moderniser son usine d’Ingersoll en Ontario. Notons que GM a une forte présence sur la colline parlementaire. Selon les données du registre des lobbyistes du Canada au cours des 12 derniers mois, l'entreprise avait six lobbyistes actifs qui avaient communiqué avec 61 élus et fonctionnaires durant cette période.
Et au Québec…
Les efforts de General Motors pour obtenir du financement public se prolongent également au Québec.
Cette fois, c’est Me Etienne Massicotte qui est le frappeur désigné pour représenter les intérêts du constructeur automobile. L’associé du bureau de Montréal d’Osler est chargé d’entamer des discussions avec les dirigeants d’Investissement Québec et du ministère de l’Économie et de l’Innovation.
Son objectif? Obtenir une subvention ou un prêt garanti dans le cadre de la construction de l’usine de fabrication de batteries au lithium à Bécancour, un projet assorti d’une facture de 500 millions de dollars qui a déjà l’appui du ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, qui a déjà promis des prêts pardonnables à GM arrimés avec les emplois créés.
Me Massicotte sort un peu de sa zone de confort avec ce mandat. Spécialisé dans les services financiers, il conseille habituellement des prêteurs ou des emprunteurs d’envergure, dont la Banque HSBC et la Banque de Montréal. Des honoraires de 50 000 $ à 100 000 $ sont prévus dans ce dossier.
BCF passe de l’hélicoptère, à l’immunothérapie, à Terrebonne
Une figure bien connue du monde juridique, P. Mario Charpentier passera aussi un peu de temps dans les officines gouvernementales cet automne car il a trois mandats à défendre auprès des politiciens et mandarins québécois.
Dans un premier temps, le cofondateur du cabinet BCF représente la filiale québécoise de la société pharmaceutique française Angany pour obtenir un prêt participatif et du financement en équité pour accélérer la croissance de l’entreprise et le développement clinique de ses médicaments dédiés aux allergies.
Me Carpentier en profitera aussi pour obtenir un appui pour Jaunt Air Mobility qui a un projet de construction d’usine à Mirabel. La société texane a développé une série de petits hélicoptères individuels et planche sur un prototype propulsé à l’électricité qui serait développé et construit au Québec.
Finalement, l’avocat est aussi dans le coin de Plant-E, une société hollandaise qui a comme projet de convertir l’usine de papier de Thurso, à l’arrêt depuis 2019, en manufacture de granules de combustion et d'électricité à partir de la biomasse résiduelle.
Les trois mandats prévoient des honoraires entre 10 000 $ et 50 000 $.
Son collègue chez BCF, Me Simon Pelletier affiche également un mandat en lobbying, quoique plus modeste. Il est mandaté par l’organisme Héritage Terrebonne de convaincre les autorités municipales de permettre d’ajouter des terrains au périmètre d’urbanisation et d’ainsi permettre leur développement. Des honoraires de 10 000 $ à 50 000 $ sont prévus.