Johnson, un intouchable selon Couillard

Agence Qmi
2016-02-24 11:15:00

Le premier ministre n’a pas du tout apprécié le reportage, que Droit-inc a relayé ici, mettant en lumière le double rôle joué par l’ancien premier ministre, à la fois auprès du parti libéral et auprès de Bombardier.
« À la limite du délire »
Même des libéraux, sous le couvert de l’anonymat, ont témoigné dans une entrevue avec le JDM, de leur inconfort devant cette situation. « Moi, j’ai trouvé que ces allégations sont à la limite du délire, je trouve ça incroyable », a déploré M. Couillard, à l’Assemblée nationale.
L’article rappelait entre autres que Daniel Johnson s'est impliqué dans l’élection partielle de Philippe Couillard dans Outremont, en 2013, avant d’apparaître aux côtés du chef libéral lors des élections générales de 2014, pour ensuite présider le comité de transition du gouvernement libéral après la défaite de Pauline Marois.
Depuis 1999, Daniel Johnson siège en tant qu’administrateur de Bombardier. Il doit aussi présider le conseil d’administration de la filiale chargée de chapeauter la Série C, dans laquelle le gouvernement Couillard vient d’investir 1 G$.
« Excessivement déplacé »
« Qu’on veuille même souligner une possible coexistence de conflit [d’intérêt], je trouve ça excessivement déplacé, insultant pour l’individu et dégradant même pour le débat public», a pesté Philippe Couillard.
Questionné à ce sujet, le ministre des Transports, Jacques Daoust, a indiqué qu’il n’avait « rien à voir avec ça ». « Je n’ai jamais rencontré M. Daniel Johnson dans le dossier Bombardier, a-t-il assuré. Le deuxième point : mon travail consiste à fermer le dossier de la transaction CSeries. »