La bataille des Plaines d'Abraham

Les quatre candidats en lice pour un poste d'administrateur à Québec s'entendent sur plusieurs points : un meilleur soutien aux jeunes avocats, davantage de transparence, une meilleure communication dans la conduite des affaires du Barreau, et des interventions pour améliorer l'accès à la justice.

Normand Boucher, Barreau 2001

Notaire devenu avocat, Me Normand Boucher est directeur principal à la direction des affaires juridiques du ministère du Revenu. Il plaide pour un barreau qui valorise la profession, soutient ses membres dans l'exercice du droit, promeut la primauté du droit et surveille l’exercice de la profession.

Il a déjà siégé sur des conseils et des comités à l'Ordre des denturologistes et à l'Office des professions, entres autres.

Sa plateforme se décline en trois temps : soutien aux jeunes qui font leur entrée dans la profession, la prise en compte de la réalité des autres pratiques, et la fixation d'une «juste» cotisation. La priorité du Barreau, selon lui, doit être d'améliorer l'accès à la justice. Et mettre sur pied des État généraux.

Me Boucher est d'avis que le Barreau doit appliquer une baisse de cotisation sur cinq ans et instaurer des programmes de mentorat.
Son programme, ici.

Catherine Claveau, Barreau 1989

La bâtonnière 2015 du Barreau de Québec, Me Catherine Claveau, affirme pouvoir offrir une expérience de pointe pour affronter la réalité de la nouvelle gouvernance : elle a siégé au Fonds d'assurance responsabilité pendant huit ans, et s’implique au Barreau de Québec depuis 2014.

À l'instar des autres candidats, elle soutient le développement professionnel des nouveaux avocats, insiste sur des formations à l'entreprenariat, davantage axées sur les modèles d'affaires.

Me Claveau veut proposer, comme moyen d'améliorer l'accès à la justice, « l’octroi d’un crédit d’impôt ou d’une déduction fiscale aux justiciables qui font valoir leurs droits ». Elle estime également qu'il y a lieu d'être plus créatif concernant la facturation.

Enfin, elle soutient pouvoir apporter son expérience pour compléter la mise en place de la nouvelle gouvernance. Concédant que « la machine n'est pas encore rodée », elle constate que tant le Barreau que les sections ont dû appliquer beaucoup de changements.
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Marie-France La Haye, Barreau 1991

Praticienne solo et spécialiste du litige civil, Me Marie-France La Haye, entend militer pour un Barreau qui insiste sur la diversité des pratiques et des praticiens.

Titulaire d'une maîtrise en droit de l’entreprise axée sur la gouvernance, elle a également fait ses classes d'administratrice pendant 11 ans à l’Institut de cardiologie et de pneumologie de Québec.

Les approches non traditionnelles, les jeunes et les régions sont au cœur de son approche. Elle voudrait par ailleurs que le Barreau soit collé davantage à la réalité des pratiques en région: un bureau satellite à Québec, rendant l'accès plus facile aux avocats de l'Est québécois, est également proposé.

Elle souhaite également mettre fin à la « culture du secret » et explique avoir été « interpellée par ce qui s'est passé en 2015 », jugeant que l'image du Barreau avait été ternie par le CA, et non par Me Khuong, qu'elle dit ne pas connaître.

L’amélioration de l'accessibilité à la justice commence « par inciter les avocats à revoir les méthodes d'honoraires ». Un dossier qu'elle connaît bien, s'impliquant depuis 2013 au Conseil d’arbitrage de comptes du Barreau du Québec.
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Nathalie Vaillant, Barreau 1984

Administratrice du premier CA du Barreau élu sous le régime de la nouvelle gouvernance, Me Nathalie Vaillant juge avoir « quelque chose encore à apporter » à son ordre professionnel. La bâtonnière de Québec en 2013 estime avoir l’expérience nécessaire pour solliciter un second mandat. Elle a été élue une première fois en 2015.

Dans la perspective de la tenue d’États généraux sur la justice, la plaideuse de Joli-Cœur Lacasse dit vouloir miser « sur la valorisation de la place de l’avocat dans un État de droit ».

Autres chantiers: « les délais en matière de justice, un Code de procédure civile qui exige énormément de travail et l’accessibilité à la justice, surtout dans les palais de justice ».

Quant aux finances du Barreau, Me Vaillant estime que « la rationalisation des dépenses a été faite ». Cela ne signifie pas de ne pas continuer à améliorer la gestion financière, croit-elle.
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