La juge Descôteaux continue de défendre son intégrité
Radio -Canada
2020-11-06 11:04:00
Faisant l’objet de deux plaintes en déontologie déposées par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de l’Abitibi-Témiscamingue, la juge Descôteaux a cherché pendant de longues heures à mettre en contexte chacune des interventions qui lui sont reprochées.
La juge a mentionné à de nombreuses reprises que le comité d’enquête devait tenir compte de chacun des dossiers dans leur intégralité pour bien comprendre les raisons pour lesquelles elle peut parfois lever le ton dans sa salle de cour.
Un dossier en particulier où elle a eu des échanges houleux avec l’intervenante de la DPJ a retenu l’attention. La juge Descôteaux maintient que la position de la DPJ dans ce dossier allait à l’encontre de la loi, ce qui explique ses actions et ses commentaires.
« Vous avez entendu des bribes de dix minutes sur trois jours d’audience, a témoigné la juge Descôteaux. C’est clair que mon ton n’est pas parfait, mais à un moment donné, je n’avais plus de solution dans ce dossier. Le ton n’était peut-être pas conciliant, mais il fallait que j’intervienne. Il y avait une barricade devant moi. Oui, je dois apprendre à me calmer et à être moins intrusive, mais une chose que je n’accepterai jamais, c’est de voir des décisions d’intervenants qui sont prises à l’encontre de la loi. »
Manque de partialité?
La juge Descôteaux déplore aussi que les plaintes de la DPJ lui reprochent un manque de partialité.
« On me reproche d’arriver en cour avec un parti pris, mais je me sentirais incompétente si je n’arrivais pas en cour sans avoir lu les dossiers en profondeur. Pour moi, c’est primordial en droit de la jeunesse. Par contre, même si je suis préparée, je vais toujours porter mon jugement en fonction de la preuve qui est présentée devant moi. Je n’ai pas de partialité. Je connais mon mandat est c’est de faire appliquer la Loi sur la protection de la jeunesse », a-t-elle affirmé.
Le témoignage de Denise Descôteaux se poursuit vendredi.