Le Journal de Mourréal largue - gentiment - son avocat

Me Christian Lajoie, qui représentait jusqu’ici Janick Murray-Hall, cesse d’occuper à cause de la « perte du lien de confiance » entre son client et lui.

C’est ce qui ressort de l’acte de procédure au dossier de la Cour.

D’après le patron du Journal de Mourréal, M. Murray-Hall, Me Lajoie lui offre tout de même son assistance comme consultant juridique en cas de besoin. Mais pour le reste, il a décidé de se représenter seul, estimant qu’il connaît suffisamment le dossier.

« Je n'étais pas à l'aise avec l'idée que le procès leur coûterait cher en temps pro-bono depuis que les sommes amassées par la campagne de financement pour notre défense ont été absorbées par leur cabinet dans les six premiers mois. Je ne voulais pas devenir un fardeau financier pour eux », détaille-t-il.

« Le gros de notre défense sera de démontrer qu'il n'y a aucune confusion entre les deux journaux, en démontrant que le produit, le prix et le public cible ne sont pas le mêmes», poursuit-il, déplorant le flou juridique qui existe au Canada en ce qui concerne la loi sur le droit d'auteur et son exception pour la satire et la parodie.

Me Lajoie, associé fondateur du cabinet Lajoie Pearson, agissait pour M. Murray-Hall depuis le début de cette affaire médiatisée.

Rappelons-le, Média QMI, propriétaire du Journal de Montréal, poursuit le créateur de la copie satirique du quotidien, alléguant une violation de sa marque de commerce. La société demande donc une injonction permanente à cet égard.

Rappelons aussi qu’après que M. Murray-Hall ait annoncé publiquement devoir acquiescer à la demande à cause d’un manque de liquidités, l’humoriste Mike Ward avait accepté de financer le recours. Le propriétaire ajoute que le Journal de Mourréal a généré seulement 25 000 dollars de revenus depuis 2012.

Du côté de Média QMI, Me Marek Nitoslawski, associé chez Fasken Martineau, pilote le dossier.