Les avocates de Marc-André Grenon sont-elles allées trop loin?
Radio-canada Et Cbc
2024-02-26 10:15:27
Deux avocates de l'Estrie sont sur la sellette depuis la publication de vidéos sur les réseaux sociaux…
On peut voir sur les images Vanessa Pharand, avocate criminaliste à Lac-Mégantic et Karine Poliquin de Sherbrooke déambuler dans le palais de justice de Chicoutimi avec comme trame sonore la chanson Gangster's Paradise, qu'on peut traduire par « le paradis des bandits ».
Ces dernières ont défendu Marc-André Grenon lors de son procès qui s'est déroulé à Chicoutimi. L'homme qui a été arrêté à Granby vient d'être déclaré coupable du meurtre au premier degré de Guylaine Potvin, à Jonquière, il y a plus de 20 ans.
Une vidéo publiée sur Instagram pendant le procès de Marc-André Grenon porte certains avocats à se questionner.
Plusieurs mots-clics sous la publication ont également fait sourciller, de même que la description de la vidéo où l'avocate Vanessa Pharand parle notamment de sa « nouvelle toge » et d'un « look impeccable ».
Les avocates Vanessa Pharand et Karine Poliquin n'ont pas donné suite aux demandes d'entrevue de Radio-Canada.
Un manque au code de déontologie ?
L'avocat criminaliste sherbrookois, Me Patrick Fréchette, rappelle que le « code de déontologie indique que la pratique de la profession d'avocat ou d'avocate doit se faire dans le respect de l'honneur et de la dignité de la profession ».
« Il est même indiqué dans notre code de déontologie qu'on ne doit pas donner un sens de lucre (NDLR : d'appât du gain ou du profit) à l'exercice de la profession », souligne Me Frechette.
Selon l'avocat, le respect du code de conduite imposé aux avocats vise notamment à protéger tous ceux qui gravitent autour d'une affaire criminelle.
« Il est d'autant plus important pour un avocat de se comporter adéquatement avec l'ensemble des intervenants, tant les accusés que les témoins, que les plaignants et que les victimes. C'est primordial et ça fait en sorte qui si on se comporte adéquatement que l'exercice est peut-être un peu moins pénible pour les gens qui vont y faire face », explique Me Frechette.
Même si l'avocat convient que les criminalistes peuvent promouvoir leur travail, notamment sur les réseaux sociaux, il estime que leurs publications doivent toujours être conformes à ce que dicte leur code de déontologie.
Anonyme
il y a 8 moisQuel manque de jugement! Elles ont jeté un discrédit sur la profession.
Elles jettent aussi un discrédit sur les autres femmes avec leur #girlpower.