Les juristes de l’État québécois votent pour le prolongement de la grève
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Radio -Canada
2016-12-20 16:48:00

Deux rencontres se tenaient simultanément à Québec et Montréal. Les membres de l'Association des avocats et notaires de l'État québécois (LANEQ) se prononcent aussi sur la proposition du gouvernement du 30 novembre.
« Ce que j'ai à vous dire en ce moment : Oui, les gens ils sont déterminés, plus que jamais », a déclaré Me Jean Denis, le président de LANEQ.
En octobre, les juristes avaient voté à 84 % en faveur d'une grève. Les 1100 avocats et juristes de l'État québécois sont sans contrat de travail depuis mars 2015. Malgré la fin de la session parlementaire, LANEQ ne craint pas de perdre un pouvoir de négociation.
« N'oubliez pas qu'ils n'ont pas pu déposer des projets de loi pour la prochaine session et on s'en vient dangereusement vers le 20 janvier. Avec le 20 janvier, il va se passer quoi? Les projets de loi pour l'autre session d'ensuite vont être retardés aussi », explique Me Denis, qui qualifie l'attitude du gouvernement de « méprisante ».
« Ce qu'on oublie trop souvent, ce sont les services juridiques qui sont rendus par l'ensemble des avocats et des notaires. Et on compte ça par dizaines de milliers par année. On parle, seulement à la justice, de 25 000 ou 30 000 demandes d'opinions juridiques écrites ou verbales. »
La grève des juristes retarde aussi l'adoption de projets de règlement. Les négociations avec le gouvernement sont actuellement au point mort.
Les demandes des juristes portent notamment sur la réforme de leur mode de négociation. Ils ont d'abord demandé qu'un arbitrage liant les parties puisse dénouer d'éventuelles impasses à la table des négociations. Devant le refus de la partie patronale, ils ont ensuite proposé la création d'un comité sur la rémunération qui ferait des recommandations à l'Assemblée nationale. Selon LANEQ, le négociateur du gouvernement n'a pas montré d'ouverture face à cette deuxième proposition.