L'ex-maire Applebaum subira son procès en français

« Nous sommes au Québec, c’est en français », a-t-il dit à la cour lundi à l’ouverture de cette étape judiciaire.

Juste avant, le juge Yvan Poulin l’avait toutefois informé que les audiences pouvaient se dérouler en anglais, mais le maire déchu a assuré que la langue de Molière lui convenait. Un interprète était toutefois présent à ses côtés, en cas de nécessité.

C’est donc en français qu’Applebaum, 52 ans, a écouté son ex-bras droit témoigner contre lui. Hugo Tremblay, un ex-directeur de cabinet qui travaille maintenant dans la vente d’automobiles, a expliqué à la cour ce qui a poussé l’UPAC à arrêter Applebaum en 2013.
Une ordonnance de non-publication empêche toutefois de dévoiler le contenu de la preuve présentée au juge Yvan Poulin.

Applebaum fait face à un total de 14 chefs d’accusation, relativement à des événements survenus à l’époque où il était maire de l’arrondissement Côte-des-Neiges.

Pots-de-vin

Selon l’Unité permanente anticorruption, Applebaum a reçu entre 2006 et 2011 des pots-de-vin relativement à l’obtention de permis dans le cadre projets immobiliers.

Cinq témoins devraient être entendus cette semaine. Cette étape judiciaire sert à évaluer si la preuve justifie la tenue d’un procès, mais Me Pierre Teasdale de la défense a d’ores et déjà annoncé qu’il ne s’opposait pas à la citation à procès.

«Même s’il va à procès, c’est son droit de tester la preuve (à cette étape) », a expliqué Me Marie-Hélène Giroux de la Couronne.

Dernier accusé

Notons qu’Applebaum est le dernier accusé dans cette affaire.

L’ex-conseiller municipal Saul Zadjel a en effet plaidé coupable d’abus de confiance et de corruption la semaine passée au palais de justice de Montréal.

Quelques jours avant, c’était Jean-Yves Bisson, un ex-fonctionnaire de la Ville, qui avait plaidé coupable de corruption.

Les deux hommes avaient évité la prison, écopant plutôt d’une probation et de travaux communautaires. Ils avaient également versé des dons à des organismes de charité.