Procès pour Valérie Tremblay : le juge la relève de son plaidoyer de culpabilité

Les faits reprochés à la jeune infirmière de 27 ans se sont produits en mai 2011 au petit matin à Charlesbourg lorsque, après avoir heurté Sébastien Dubé, elle a omis de lui porter assistance.

Cette nuit-là, tel que rapporté dans sa déclaration, la jeune femme disait avoir cru heurter «une poubelle ou un chien» après avoir quitté le bar où elle se trouvait.

Quelques mètres plus loin, elle a arrêté son véhicule pour regarder ce qu’elle venait d’accrocher et, ne voyant rien, elle a poursuivi sa route.

Le lendemain en apprenant qu’un homme avait été tué, la jeune femme a contacté un avocat, puis elle s’est livrée aux policiers.

À la suite de l’accident, Sébastien Dubé a été conduit à l’hôpital, où il est décédé trois semaines plus tard.

Réserves

Après avoir pris connaissance du rapport présentenciel de la jeune femme, visant à éclairer le président du tribunal sur la sentence appropriée à imposer à l’accusée, le juge Christian Boulet a émis certaines réserves sur la suite des procédures.

Selon ce qu’il a expliqué aux avocats, à l’accusée ainsi qu’à la famille de la victime, c’est que, bien qu’il ait entériné le plaidoyer de la jeune femme il y a de cela quatre mois, «le fait que celle-ci maintienne, à l’agente de probation qui l’a rencontrée, la version selon laquelle elle croyait avoir frappé une poubelle ou un chien» l’a amené à se questionner sur la reconnaissance de sa culpabilité.

Précautions

«Le juge a certaines précautions à prendre avant d’accepter un plaidoyer de culpabilité. Si la personne plaide coupable, et que de nouveaux faits sont amenés sur le tard, il peut arriver que le juge soit mal à l’aise avec le plaidoyer de culpabilité», a expliqué le criminaliste, Me Rénald Beaudry.