Tour du chapeau pour Delegatus!
Éric Martel
2020-01-06 15:00:00
Ces embauches s’inscrivent donc dans l’« hyper-croissance » annoncée sur Droit-inc par la fondatrice du cabinet Pascale Pageau.
« Dans la dernière année, j’ai pris un temps d’arrêt pour me dire : "maintenant, on fait quoi?" On a finalement décidé d’y aller, en se donnant les ressources à l’interne pour se donner cette hyper-croissance », avait-elle raconté.
Encore une fois, le collectif mise sur l’expérience pour assurer son ascension, embauchant ce nouveau trio qui totalise 64 années de pratique.
« On regarde si le candidat va être capable de vivre dans un environnement où il y a beaucoup moins de prise en charge que dans un cabinet, avait confié Me Pageau, lorsque questionné quant à son processus d’embauche. On cherche des gens débrouillards, qui ont une bonne écoute et une ouverture d'esprit. »
Bye-bye SNC
Par exemple, Me Meunier possède une vaste expérience en matière de secrétariat corporatif et en valeurs mobilières. Elle a occupé des postes de directrice des affaires juridiques et secrétaire adjointe chez SNC-Lavalin et de Conseillère juridique à la Bourse de Montréal.
C’est son premier retour à la pratique privée depuis ses débuts en droit chez Tessier & associé, en 1999.
« C’est stimulant! avoue-t-elle à Droit-inc. Oui, c’est un retour à la pratique privée, mais d’un autre côté, je ferai surtout des mandats à long terme en entreprise et des projets spéciaux pendant quelques mois. »
« J’ai passé de belles années chez SNC-Lavalin, mais il était temps pour moi de passer à autre chose », ajoute-t-elle.
L’avocate s’est donc tournée vers Me Pageau, qu’elle « connaissait déjà. »
Alors, après 16 ans en entreprise, l’ancienne de l’Université de Montréal part à zéro, en misant sur la clientèle que le proposera Delegatus, mais également sur un réseau de contacts bâti au cours de ses dernières années.
« Je sais que dans mon réseau, il y a certaines personnes intéressées (à mes services). Je ne crois pas que ce sera un enjeu pour moi de recruter des clients, et de toute manière, on ne s’attend pas à ce que je fonctionne uniquement sur la base de clients que je recrute », estime-t-elle.
La folie des médias
Contrairement à Me Meunier, on sent que quitter son employeur n’a pas été facile pour Me Sorella, qui travaillait pour le Groupe V depuis près de neuf ans. Il y a longtemps réfléchi, en plus de discuter avec des avocats actuels de Delegatus avant de s’engager.
« Ça a été difficile. Je me suis bâti tellement d'amitiés avec les années, admet-il. Mais j’ai passé tellement de temps en contentieux, je voulais un changement. Les gens ici sont très sympas, j’ai eu un bon feeling avec eux. »
À ses débuts chez V, Me Sorella a vécu la faillite de TQS. Il a donc vu le changement de nom, de marque, de modèle d’affaires de la chaîne… ainsi que ses récentes difficultés.
« Avec tous les changements dans les médias, on passait une période difficile. On avait procédé à des réorganisations structurelles, alors plusieurs personnes senior dans mon département ont perdu leur emploi. »
L’ancien de l’Université de Montréal a également pratiqué pendant plus de douze ans chez Transfilm, où il était directeur des affaires juridiques. C’est donc en laissant derrière lui un long parcours en droit du divertissement et du média qu’il s’amène chez Delegatus.
« Je viens d’obtenir mon premier mandat chez Delegatus, et je peux vous dire qu’il n’a aucun lien avec les médias. J’ai très hâte de donner un coup de main à cette entreprise, de partager mon savoir-faire », lance-t-il, surexcité.
15 ans plus tard
Me Miville s’amène chez Delegatus après 15 ans passés chez Resolute Forest Products et quatre ans chez McCarthy Tétrault.
L’avocate a adoré la pratique privée, tout comme la vie en entreprise. Donc, elle a trouvé le parfait milieu chez Delegatus, où les avocats remplissent de longs mandats chez les clients, en plus de compléter des dossiers plus traditionnels.
« C’est le modèle très flexible du collectif qui m’a attirée », résume la Barreau 2001.
La pratique de l’ancienne de l’Université de Montréal sera toujours axée sur le droit de l’environnement. Elle a particulièrement hâte « d’élaborer des politiques de conformité environnementales adaptées à la taille des entreprises qui seront ses clientes. »
« Mes nouveaux mandats sont dans mes cordes, et je peux vous dire que je suis vraiment enchantée d’aider mes clients », conclut-elle.