Travail hybride : les cabinets passent à la banque
Didier Bert
2023-07-24 12:00:00
C’est cette question que se posent de plus en plus de cabinets d’avocats aux États-Unis, comme Davis Polk & Wardwell et Weil Gotshal & Manges, rapporte ''Law.com''.
Pourtant, la plupart des cabinets en restent à se demander s'il est bon de contraindre leurs avocats à revenir travailler au bureau, et s'ils doivent imposer un nombre hebdomadaire de jours au bureau.
Or, un avocat sur deux veut travailler depuis son domicile : quel cabinet accepterait de se couper de la moitié du bassin d’emploi des avocats ?
Avec le système de la banque de jours flexibles, chaque avocat obtient un nombre de jours où il peut travailler à distance, souvent entre 12 à 16 jours par année. Et il peut utiliser ce stock quand bon lui semble.
Un avantage de cette formule est de ne pas imposer, chaque semaine, un nombre fixe de jours travaillés à distance. Un autre avantage est de mettre entre les mains des avocats le choix de leurs jours de travail à distance.
Ce système officialise aussi le fait que le travail à distance n’est pas la norme, mais qu’il est l’exception. Le bureau est désigné clairement comme étant le lieu habituel de travail.
Mais ce système entérine également l’idée qu’il n’y aura pas de retour en arrière vers le modèle 100 % bureau qui préexistait avant la pandémie. Il n’y aura plus de semaines de travail entièrement travaillées au bureau… sauf si l’avocat le souhaite expressément.
La banque de jours flexibles est dévolue à chaque avocat : il ne s’agit pas d’une faveur, mais d’un mode de fonctionnement pérenne.