Un avocat a servi de prête-nom à Tony Accurso
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Delphine Jung
2017-11-08 11:15:00

Me Rochon a donc reconnu devant le juge James Brunton avoir servi de prête-nom afin de contribuer au financement du Parti libéral du Québec, rapportent plusieurs médias. Il a ainsi versé 3 000 dollars au PLQ en 2007 puis en a obtenu le remboursement par le biais de son allocation de dépenses.
Une telle pratique est interdite et à l’époque déjà, la loi stipulait que seuls les particuliers et non les entreprises avaient le droit de donner de l’argent pour des élections.
L’avocat estime que cette pratique était répandue parmi les employés de Tony Accurso. « Ça avait l’air d’une demande naturelle, tout le monde le faisait, je n’ai pas posé de question », a dit Me Rochon.
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Me Rochon est intervenu à la barre à titre de témoin de la défense. Il a alors expliqué en détail la manière dont l’empire de M. Accurso s’est construit à coups de ventes, d’achats, de fusions et de coentreprises. Il s’agissait de démontrer que l’homme d’affaires était loin des soumissions, des contrats et des chantiers, tant son groupe d’entreprises était immense.
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Tony Accurso, défendu par Me Marc Labelle, est soupçonné d’avoir participé au stratagème de trucage des contrats publics à Laval pendant une quinzaine d’années.
Le jury a congé aujourd'hui, mais devra être en cours demain matin.