Un avocat canadien au coeur d’un scandale du dopage dans le soccer

Lors d’une entrevue sur la chaîne allemande ARD, Me Richard McLaren, professeur de droit à la Western University, en Ontario et avocat au cabinet McKenzie Lake, à London, dans la même province, a lancé une petite bombe dans le milieu du soccer européen.

Il avait déjà publié un rapport sur le dopage en Russie en 2016 et assure avoir de nouvelles preuves concernant des cas de tricherie dans le monde du soccer russe.

Cette affaire survient alors que l’équipe russe de soccer vient d’être éliminée du premier tour de la Coupe des Confédérations, qui se déroule en Russie, prélude à la Coupe du monde de soccer, qui se déroulera dans ce pays l’été prochain.

D’après Me McLaren, des échanges de courriels entre hauts responsables russes de 2015 laissent entendre que des échange de prélèvements d’urine négatifs ont été substitués à des échantillons positifs.

Ainsi, il évoque une banque d’échantillons propres qui aurait été mis à la disposition des joueurs. « Des informations que nous avons, nous pouvons conclure qu'il y avait un système (de dissimulation) différent pour le football » , en parallèle au système déjà dénoncé pour les autres sports, a-t-il ajouté.

L’Agence mondiale antidopage (AMA) aurait saisi 155 échantillons en Russie qui sont en attente d’analyse.

Ni la Fifa ni les autorités russes compétentes n'avaient répondu aux questions d'ARD, a affirmé la chaîne.

Joachim Löw, sélectionneur de l’Allemagne, pays qui participe aussi à la Coupe des Confédérations, a rapidement réagi à cette annonce en réclamant la publication des noms des joueurs incriminés.

Il y a environ un mois, Richard McLaren se disait insatisfait des mesures prises après les conclusions de son rapport sur un premier scandale en Russie. Il avait évoqué la lenteur des réactions du Comité international olympique et de l’AMA.

Samedi dernier, les journaux britanniques Mail on Sunday et The Guardian ont dévoilé que l'intégralité de la sélection russe de la Coupe du Monde de 2014, ainsi que 11 autres joueurs russes, faisaient l'objet d'une enquête de la Fifa pour suspicion de dopage.