Un avocat de Sherbrooke aux Jeux olympiques

Un avocat sherbrookois a participé aux Jeux olympiques de Paris. Dans quel rôle?

Un membre du Barreau du Québec s’est rendu trois semaines en France cet été pour participer aux Jeux olympiques.

Me François Houle, procureur aux poursuites criminelles et pénales au sein du DPCP de Sherbrooke, a été sélectionné pour agir comme sauveteur durant plusieurs épreuves olympiques.

« L'organisation des Jeux olympiques cherchait des bénévoles, et j'ai été choisi », résume l’avocat âgé de 32 ans.

« Je suis sauveteur depuis 15 ans, et malgré mon travail d’avocat, je reste impliqué », explique ce titulaire d’une maîtrise en pratique du droit criminel et pénal de l’Université de Sherbrooke. « Je ne fais plus de sauvetage, mais j’enseigne bénévolement à la Société de sauvetage du Québec. »

L'organisation française cherchait prioritairement des sauveteurs francophones - pour faciliter la collaboration - et de préférence occidentaux « parce que nos programmes de sauvetage sont similaires ».

Accueilli par la Fédération française de sauvetage et de secourisme (FFSS), François Houle faisait partie d'une délégation de 12 Canadiens dont neuf Québécois, qui s’est jointe aux sauveteurs français, belges et allemands. Logé dans le sud de Paris, Me Houle se dit « très heureux d’avoir pu vivre les Jeux olympiques de près ».

Après une semaine de formation à la réglementation française , il agit comme sauveteur durant deux semaines, lors de compétitions d'aviron, du canoë-kayak, de plongeon, de natation et de water-polo. « C’était grandiose, avec des installations très impressionnantes! »

Mais pourquoi a-t-on besoin de sauveteurs aux Jeux olympiques, puisqu’on présume que les athlètes savent nager et sont en pleine forme? « On n’est jamais à l'abri d'un malaise comme c'est survenu au Championnats du monde en 2023 en natation artistique, quand une athlète a perdu connaissance sous l'eau. Il est toujours possible que ça arrive », souligne Me Houle.

D'ailleurs, durant les Jeux olympiques de Paris, plusieurs athlètes ont fait des malaises au cours des compétitions d’aviron. Ce sont d'autres sauveteurs qui sont intervenus.

Maintenant que les Jeux olympiques sont derrière lui, comme les athlètes, François Houle a une pensée pour les prochains olympiades, qui se dérouleront à Los Angeles en 2028. « Si on me le demande, j’irai », répond-il immédiatement.