Un avocat veut poursuivre son ancien cabinet concernant son départ
Radio -Canada
2020-11-06 13:45:00
Dans sa requête auprès de la Cour du Banc de la Reine de Saskatoon, Scott Spencer soutient que lui et un autre avocat ont été sacrifiés par le cabinet Robertson Stromberg « dans le but de protéger la réputation de la firme ». Ces allégations n'ont pas encore été prouvées devant le tribunal.
Scott Spencer prétend que Gerald Stanley a approché Robertson Stromberg après le procès pour qu'il l'aide à trouver un auteur « pour mettre les choses au clair » concernant la couverture médiatique du procès du fermier.
« Scott Spencer, épuisé et sans expérience dans ce genre d’affaires, a convenu qu'un avocat débutant se renseignerait pour voir quelles options pourraient être offertes au client du cabinet », peut-on lire dans la requête.
Un des éditeurs contactés a publié ensuite une déclaration dans laquelle il explique pourquoi il refuse de publier la version de Gerald Stanley et son expérience du procès.
Selon la requête de Scott Spencer, cet événement a déclenché un tollé sur les médias sociaux, ainsi qu’une réflexion au sein du cabinet, car certains associés étaient gênés de faire partie du cabinet.
« Scandaleux » selon le cabinet d’avocat
Le cabinet d’avocat Robertson Stromberg rejette ces allégations. L’avocat qui représente la firme, Shaunt Partev, affirme que le cabinet conteste le récit de Scott Spencer sur ce qui a conduit à son départ en 2018 de Robertson Stromberg.
Me Partev soutient que la motivation de Scott Spencer est financière. Selon l’avocat du cabinet, Scott Spencer ne serait pas satisfait de la rémunération obtenue lors de son départ.
Le cabinet Robertson Stromberg a déposé jeudi une requête auprès de la Cour du Banc de la Reine de Saskatoon visant à faire rejeter ou suspendre indéfiniment la demande de l’ancien associé.
Gestion des réactions sur les médias sociaux
Dans sa requête, Scott Spencer soutient que le cabinet d’avocat a embauché un consultant médiatique.
« Le cabinet ne jetterait jamais un associé ''sous le bus'' et il était généralement admis que le cabinet attendrait la fin de la tempête des médias sociaux, peut-on lire dans la requête. Le consultant a recommandé que Robertson Stromberg prenne contact avec les médias afin de se distancier de Spencer et de l'avocat junior qui avait initié le contact qui a conduit à la déclaration publique de l’éditeur. »
Scott Spencer soutient également dans sa plainte qu’un courriel a été envoyé aux médias ensuite « contenait plusieurs fausses déclarations élaborées par le consultant en médias pour que Scott Spencer et l’autre avocat servent de bouc émissaire en vue de protéger la réputation du cabinet ».
Scott Spencer affirme dans sa requête qu’il a dû quitter le cabinet de force en mai 2018 après ces événements. Il continue toutefois de pratiquer le droit à Saskatoon.
Selon la requête, Scott Spencer et son ancien cabinet n'ont pas pu se mettre d'accord sur une indemnisation appropriée. L’avocat prétend également que Robertson Stromberg est revenu à la charge auprès de Gerald Stanley et l’a relancé.
La combinaison de ces actions « démontre un degré de mauvaise foi flagrante qui justifie l'octroi de dommages-intérêts généraux », est-il avancé dans la requête de Scott Spencer.
''Avec les informations de Dan Zakreski''