Un père biologique perd son titre de père au profit d'un homme infertile
Radio -Canada
2020-04-28 12:00:00
La paternité légale revient donc à celui qui était marié à la mère, lors de l'accouchement, même si l'homme est infertile.
Enceinte... et infidèle
Nicolas* s'est réjoui quand Maria* lui a appris qu'elle était enceinte, avant de lui révéler trois mois plus tard qu'elle avait eu des relations extraconjugales.
Malgré tout, Nicolas a accompagné sa conjointe durant sa grossesse et a assumé son rôle de père depuis la naissance de la petite, en 2015.
C'est son nom qui a été indiqué au registre de l'état civil comme le père de l'enfant.
Après l'accouchement, Maria a continué de fréquenter son amant. Sergeï* a même pu voir sa fille biologique à quelques reprises.
En décembre 2017, Sergeï s'adresse aux tribunaux pour être reconnu légalement comme le père de la petite.
L'ex-amant de la mère a remporté une première bataille.
La Cour supérieure a ordonné de changer le nom de famille de la fillette pour celui de Sergeï.
Représentations mensongères
Le juge a alors retenu que la reconnaissance du titre de père de Nicolas reposait sur des représentations mensongères des parents.
Ils savaient au moment de l'accouchement que le père biologique était Sergeï, mais l'acte de naissance a quand même été rempli au nom de Nicolas.
La Cour d'appel n'en tient pas rigueur à Nicolas qui avait choisi d’élever l’enfant comme la sienne et de fonder une famille avec Maria, son épouse.
Selon le plus haut tribunal de la province, la mention de sa paternité ne faisait donc que consacrer immédiatement ce que le passage du temps aurait irrémédiablement consacré.
La Cour d'appel considère donc que l'homme infertile mérite le titre légal de père, même si la mère a continué d'entretenir des liens avec son amant après l'accouchement.
« Ici, la relation parentale entre Nicolas et l’enfant est notoire, non équivoque, publique et constante », indique la Cour d'appel du Québec.
Les parents qui habitent dans la région de Montréal ne forment plus un couple, mais Nicolas peut voir sa fille une fin de semaine sur deux.
- prénoms fictifs pour protéger l'identité de l'enfant
Felipe
il y a 4 ansJ'espère néanmoins que cet enfant grandira dans un environnement sain et que son trio de parent saura lui expliquer correctement le tout le moment venu.
Roscoe Pound
il y a 4 ansThis is destined to be a seminal judgment.
Maurisse
il y a 4 ansA semenal judgement for sure.
Anonyme
il y a 4 ansJuste vous indiquer qu'il n'y a absolument rien de bouleversant dans cette décision qui ne fait que confirmer le droit qui est le même depuis au moins les années '90 à ce sujet....
Anonyme
il y a 4 ansDonc, le père qui est en fait, pas vraiment le père, se rend jusqu’à la CAQ contre le vrai père pour prendre soin de sa « fille » 4 jours par mois ?!
Anonyme
il y a 4 ansDonc après avoir contribué à élever l'enfant pendant quelques années (né en 2015, l'article ne dit pas quand ils se sont séparés), le mec aurait dû simplement dire à l'enfant qui le voit justement comme père: salut, t'es plus mon problème. Organise-toi avec ta mère et son amant (soit dit en passant qui n'est probablement pas avec la mère non plus).
Je pense que vous n'avez pas d'enfants...