Une femme poursuit l'adolescent qu'elle a tué!

Agence Qmi
2014-04-28 08:48:00

«C’est comme si quelqu’un m’avait donné un coup de pied dans le ventre», a résumé Derek Majewski, le père de Brandon.
Brandon, âgé de 17 ans, est mort le 28 octobre 2012 alors qu’il était à vélo avec deux amis par une nuit sombre et pluvieuse pour aller manger des hot-dogs. Il était 1 h 30 du matin lorsque la tragédie est survenue sur une route, à Innisfil, au nord de Toronto. Brandon a été tué dans la collision. Les deux autres garçons, âgés de 16 ans, ont été blessés. L’un s’est fracturé des os et le bassin alors que l’autre s’en est tiré avec des égratignures.
La conductrice, Sharlene Simon, mère de trois enfants, vient d’intenter une poursuite contre le garçon qui est décédé pour le traumatisme émotionnel qu’elle a subi lors de l’accident, notamment de la dépression, de l’anxiété, de l’irritabilité et un stress post-traumatique. Elle reproche aux adolescents leur négligence.
Elle poursuit aussi les autorités du comté de Simcoe pour avoir négligé de bien entretenir la route, les deux autres garçons, les parents de Brandon et son frère, Devon, qui est mort six mois après les funérailles de Brandon après avoir mélangé alcool et médicaments. Ses parents croient qu’il n’a pas voulu mettre fin à ses jours, mais qu’il a plutôt voulu atténuer sa douleur.
Même l’avocat de la famille, Brian Cameron, est sous le choc.
«Durant toutes mes années comme avocat, je n’ai jamais vu un individu poursuivre un enfant qu’il a tué», a-t-il expliqué.
La mère de Brandon, Venetta Mlynczyk, est dévastée.
«Elle a tué mon enfant, et là elle veut en profiter ? Elle dit qu’elle souffre ? Dites-lui de me regarder, et elle en verra de la souffrance, de la panique et des cauchemars», a-t-elle lancé.
Me Cameron a intenté une poursuite contre la conductrice pour défrayer les coûts des funérailles et de soins de santé pour les garçons et leurs familles. Il prétend que la conductrice faisait de l'excès de vitesse et qu’elle était probablement intoxiquée ou parlait au cellulaire au moment de l’accident.
Aucune date n’a été déterminée pour prouver les allégations en cour.
L’Agence QMI a contacté l’avocat de Sharlene Simon pour obtenir sa version.