Recours collectif de 8 millions $ contre des fabricants de médicaments contre la toux et le rhume

L'équipe Droit-Inc
2009-03-27 09:00:00
Ces médicaments ont été vendus au Canada notamment sous les noms Advil, Balminil, Benylin, Biomedic (Famili-Prix), Buckley's, Dimetapp, Equate (Walmart), Exact (Loblaws), Life (Pharmaprix), Option (Uniprix), Personnelle (Jean-Coutu), Robitussin, Sélection (Métro), Sudafed, Triaminic, Tylenol et Vicks.
Les entreprises pharmaceutiques poursuivies indiquent que leurs produits sont efficaces pour traiter les symptômes du rhume comme la congestion, la toux, l'écoulement nasal et les éternuements chez les enfants de moins de six ans.
Stéphanie Poulin, la responsable du service juridique à Option consommateurs, soutient que les compagnies pharmaceutiques leurrent la population en affirmant que les médicaments contre le rhume et la toux destinés aux enfants sont efficaces.
« Elles ont fait des représentations à l'effet que c'était efficace pour traiter les problèmes de toux, de congestion. Par conséquent, nous estimons que ces actions-là sont des représentations fausses ou trompeuses », a indiqué Me Poulin à Radio-Canada.
Selon l’organisme, des études démontrent que les médicaments contenant un expectorant ou certains antihistaminiques, antitussifs ou décongestionnants ne sont pas efficaces pour traiter les symptômes de la toux et du rhume chez les enfants de moins de six ans.
Rappelons que le 18 décembre 2008, Santé Canada a exigé que les entreprises pharmaceutiques modifient l'étiquetage de leurs produits afin de préciser qu'il ne faut pas les administrer à cette clientèle.
Option consommateurs estime que les fabricants ont fait des représentations fausses ou trompeuses, ce qui contrevient à la Loi sur la protection du consommateur et à la Loi sur la concurrence. L'association soutient que l'information erronée a causé un dommage aux consommateurs en les amenant à faire des dépenses inutiles.
Le recours collectif vise à obtenir que les membres du recours soient remboursés et des dommages punitifs de 1 million de dollars par entreprise pharmaceutique poursuivie.