Vins

Mordus du Médoc? Chronique pour vous.

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David Santerre

2013-06-14 16:00:00

Je vous offre cette semaine une chronique pour les amoureux de vins de Bordeaux, du Médoc particulièrement. Je suis convaincu que plusieurs d’entre vous êtes des amateurs de ces grands classiques dominés par le cabernet sauvignon.
Commençons en douceur, avec un nouveau venu sur les tablettes de notre monopole, via l’arrivage cellier de ce 13 juin.

Le Château Patache d’Aux porte ce nom rigolo car ses premiers propriétaires, les chevaliers d’Aux, dans les années 1600, en avaient fait un relais pour les diligences médocaines, que l’on appelait, pataches !

Aujourd’hui, le domaine fait partie des propriétés de la famille Lapalu.

Dans la bouteille, on trouve un liquide issu à 65% de très vieilles vignes de cabernet, âgées de plus de 80 ans. Ça sent bon le fruit noir, prune et mure, les épices, avec des notes animales. La bouche est d’une étonnante fraîcheur pour ce millésime solaire qui a donné des vins parfois colossaux conçus pour la longue garde. Le fruit noir acidulé est bien présent, les tanins sont soyeux, on décèle une pointe de minéralité et une pimpante touche d’acidité en finale. Jean-Michel Lapalu n’est pas une féru de la barrique de chêne neuf qui dénature parfois des vins élégants, et ça paraît ici.

Voilà un Médoc accessible dès sa jeunesse, facile à boire, mais qui n’est pas dénué de matière et de complexité. Votre Médoc de tous les jours quoi !

Château Patache D'Aux, Médoc 2009, Code SAQ : 11338226, 22$

En cette saison de mise en vente des Bordeaux primeurs, peut-être jetez-vous un coup d’oeil chaque vendredi aux nouveaux vins mis en vente sur le site Web de la SAQ. Pas évident de s’y retrouver, car la dépense est importante, pour des vins dont vous ne savez pas encore ce qu’ils vaudront quand ils vous seront livrés dans deux ans. Issus du millésime dernier, n’oublions pas qu’ils sont aujourd’hui encore en barriques, en train de devenir, souhaitons le, de grands vins. On ne peut donc s’en remettre qu’aux commentaires de quelques chanceux qui se sont rendus à Bordeaux au printemps pour déguster ces échantillons inachevés. Et des échantillons présentés à la presse parfois après avoir été «arrangés» par leurs producteurs au gré d’assemblage conçus pour les rendre plus flatteurs mais qui ne reflètent pas ce qu’ils seront au final.

Pourquoi acheter en primeur ? Parfois, on peut trouver ainsi les vins à meilleur prix que lors de leur mise en vente deux ans plus tard en SAQ.

Le millésime 2012 fut très moyen dans le Bordelais, mais les meilleurs vignerons réussissent toujours le tour de force de produire de bons vins dans les pires conditions. Pontet Canet par exemple, devrait être une belle réussite. Même historique. Ce cinquième grand cru classé selon le classement de 1855, et que plusieurs verraient grimper parmi les seconds si ce classement était actualisé, est le premier des grands crus médocains à avoir adopté l’agriculture biologique. On a remplacé la machinerie par des chevaux pour travailler les sols des 80 hectares de vigne. Originalité de 2012 : on a introduit des amphores de béton dans le chai pour remplacer 30 % des barriques de chêne. Atténuer le goût boisé, gagner en fraîcheur, en élégance, et en typicité en masquant moins la pureté du fruit par le bois. Le béton des amphores a même été conçu avec les cailloux issus des sols d’où proviennent les raisins! Si vous ne deviez investir que dans une seule primeur 2012, celle-ci est une sérieuse option. Vous le trouverez dans la section «semaine 1» des primeurs

Château Pontet-Canet, Pauillac 2012, 130 $
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