Un membre du Barreau accusé de viol

Emeline Magnier
2013-07-08 15:00:00

Membre du Barreau du Québec et du Barreau de Mayotte, l'avocat de 36 ans a été interpellé par les policiers de la brigade de sûreté urbaine à l’un de ses bureaux situé à Mayotte le 25 juin dernier.
D'après le Figaro, quatre plaintes auraient été déposées contre lui par des collaboratrices qui travaillent au sein de ses différents cabinets.
Me Jacques Tchibozo a prêté serment au Québec le 26 octobre 2010, et faisait parti des cinq premiers avocats français bénéficiant de l’Arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM). Interviewé par le Barreau, il avait déclaré vouloir venir s’installer au Québec pour offrir une meilleure qualité de vie à ses deux filles. “ Ma résidence permanente a déjà été acceptée”, avait-il indiqué.
Placé en garde à vue au commissariat de police de Mamoudzou, Me Tchibozo a dû être transféré au Centre Hospitalier de la ville le 26 juin pour soigner son diabète.
Un mandat d'amener lui a été notifié, mais considérant son état de santé, il a alors été placé sous le régime de la détention provisoire à l'hôpital, sa chambre étant sous surveillance policière.
"Me Tchibozo est soupçonné de viols aggravés par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction, tentatives de viol, harcèlements sexuels, agression sexuelle", a indiqué au progrès.fr le procureur de la République de Mayotte, Philippe Faisandier.

Pour une question de bonne administration de la justice, le parquet général de la Réunion a décidé de dépayser cette affaire en dessaisissant le procureur de Mayotte pour la confier au procureur de Saint-Denis, Philippe Mullerde.
«Me Tchibozo faisant partie du barreau de Mayotte travaille en contact avec les magistrats de l’île, parmi ses victimes figure aussi une avocate de Mayotte», a déclaré le procureur Faisandier.
Le cabinet principal de l'avocat situé à Petite-Terre a été perquisitionné par le procureur et le bâtonnier du barreau de Mayotte, Me Mohamed Saïdal.
Contacté par Droit-inc, le Barreau du Québec a indiqué ne pas vouloir commenter le dossier judiciaire en cours, tout en précisant que le Syndic suivait de près tout dossier porté à sa connaissance qui met en cause la conduite de ses membres.